Pauline éliminée de Koh Lanta : "J'ai mal vécu mon bracelet maudit" [INTERVIEW]

Pauline éliminée de Koh Lanta : "J'ai mal vécu mon bracelet maudit" [INTERVIEW] Après la réunification, Pauline a réussi à se débarrasser de son bracelet maudit mais elle a cependant fait les frais d'une épreuve d'immunité éliminatoire. Elle a donc quitté l'aventure durant l'épisode 10 de Koh Lanta le totem maudit.

En participant à Koh Lanta, Pauline espérait sortir de l'ombre de son frère pour qui elle a beaucoup sacrifié. Se lancer dans cette aventure devait lui permettre de se prouver qu'elle pouvait aussi vivre les choses pour elle et personne d'autre. Intégrée à l'équipe rouge après un passage chez les Verts, Pauline obtient rapidement le soutien de ses camarades rouges qui la protègent malgré son bracelet maudit qui lui valait un vote systématique à chaque conseil. Elle nous explique dans cette interview qu'elle a cependant mal vécu cette malédiction qui l'a quelque peu bridée dans son aventure.

Pourquoi avoir choisi de participer à l'émission ?

Ça faisait quelques années que ma famille et moi on était très investis dans la carrière de mon frère, quitte à s'oublier un peu entre guillemets. J'avais envie de faire une aventure pour moi, quelque chose de fort. J'ai décidé de m'inscrire à Koh Lanta et du coup j'ai été sélectionnée.

Dans quel état d'esprit êtes-vous arrivée quand vous avez vu vos camarades d'aventure ?

En fait, j'y croyais pas. On était sur le bateau et quand on voit Denis Brogniart arriver, on se dit "mais c'est ouf. J'y suis vraiment". On a du mal à y croire. On a l'habitude de voir tout ça à la télé. Ça fait bizarre de le voir en vrai. On prend conscience que ça y est vraiment, ça commence, quand Denis donne le top.

Certains candidats nourrissent une espèce de complexe d'infériorité quand ils voient les autres candidats. Ça a été votre cas ?

Non, pas du tout. Je sais que dans la vie de tous les jours, il y a des gens qui sont plus grands, plus forts, mais ça ne veut pas dire qu'on n'a pas d'autres qualités. Je savais que je pouvais tirer mon épingle du jeu stratégiquement. Ce qui est bien c'est que les épreuves sont faites pour que tout le monde puisse les réussir. Souvent, il y a une partie très physique où certains peuvent avoir plus de mal mais ça se termine toujours par une partie plus logique et minutieuse. Du coup, c'est là dessus que certains aventuriers peuvent rattraper leur retard.

Qu'est-ce qui a été le plus dur pour vous ?

Entre la faim, la pluie et l'humidité, je ne saurais pas dire. Si on avait eu un meilleur temps, on aurait mieux vécu la faim mais si on avait plus mangé, on aurait aussi mieux vécu la pluie. Le mélange des deux fait qu'on accumule fatigue et faim et c'est très compliqué à gérer.

Quel est le souvenir que vous garderez le plus de votre parcours ?

Mon souvenir le plus marquant, c'est de voir mes anciens coéquipiers pleurer à mon départ. Je savais qu'on avait noué des liens d'amitié forts. C'est une aventure qui soude les gens, mais je ne pensais pas les avoir autant marqués. Ça a montré toute leur sincérité sur ce qu'ils éprouvaient envers moi.

Vous avez très vite eu un bracelet maudit dans l'aventure. Comment avez-vous géré cette pression supplémentaire ?

C'est vrai que le bracelet maudit m'a un peu empêchée d'être moi-même dans l'aventure. J'ai dû me mettre en retrait et faire attention à ce que je pouvais dire ou faire parce que j'avais une épée de Damoclès au-dessus de ma tête. Je ne voulais surtout pas faire de vagues ou être mise à mal au conseil. Je n'ai pas très bien vécu ce côté-là de mon aventure parce que je n'ai pas pu m'exprimer réellement. Mais comme j'étais bien entourée, ça m'a quand même aidée à passer un bon moment et une belle aventure. 

Si je ne me trompe pas, en dehors de vos votes du bracelet maudit, vous n'avez pas eu d'autres votes à votre encontre. Comment vous expliquez que vous ayez été si peu mise en danger pendant les conseils ?

Koh Lanta, c'est à la fois une aventure sportive et de dépassement de soi mais c'est aussi une aventure humaine où il faut avoir quelques qualités sociales. Normalement, je suis plutôt quelqu'un qui a une forte personnalité, peut être pas autant que certaines autres mais je n'ai pas de mal à m'intégrer ou à nouer de liens. Du coup, j'ai été surprise de voir qu'il y avait des gens qui me ressemblaient vraiment dans cette aventure et de créer vraiment de fortes amitiés avec certains aventuriers. Ça m'a aussi aidée pour me protéger.

Expliquez-nous ce qui se passe dans votre tête pendant l'épreuve éliminatoire de l'épisode 10 qui a dû être très dure pour les nerfs.

En fait, ça faisait quelques jours que j'étais un peu malade. Je n'étais pas très bien, j'avais mal à la tête, mal à la gorge. Le climat aux Philippines n'a pas été très clément, il n'a pas fait super beau. Deux-trois jours avant cette épreuve, on avait pris un gros orage sur le camp pendant la nuit et je me suis retrouvée trempée. J'ai passé une très mauvaise nuit et je me suis retrouvée un peu malade. Ça faisait deux-trois jours que ça traînait et à force de rester statique au soleil sur cette épreuve, j'ai déconnecté en fait. J'avais très bien démarré cette épreuve où je faisais partie des premières à ramener le premier palet et c'est là que j'ai commencé à partir dans une technique qui n'était pas du tout bonne et je ne m'en suis pas sortie.

Voir que vous n'étiez plus que deux à la fin a dû être difficile à gérer en termes de stress.

Pas seulement en termes de stress mais quand j'ai vu qu'on n'était plus que deux et qu'Anne-Sophie commençait à s'en sortir un peu mieux que moi, c'est là où dans ma tête je me suis dit "ça y est, c'est sûrement fini". Ça ajouté à la fatigue et à mon petit virus, j'ai décroché alors qu'il aurait fallu que je me déconcentre pas jusqu'au bout. C'est le jeu.

Au moment de votre élimination, les ex-Rouges font une véritable déclaration et affirment qu'ils vous considèrent comme une petite sœur. Vous vous attendiez à une telle démonstration d'émotion ?

Non, pas du tout. Ça m'a beaucoup surprise. Je savais de mon côté que j'avais eu des sentiments forts pour ma tribu rouge mais je me suis dit "on est dans un jeu, peut être que les gens se forcent un peu pour pas être en danger ou quoi que ce soit". On peut être surpris à chaque instant. Du coup, j'étais contente qu'ils puissent exprimer leurs sentiments comme ça et surtout les voir pleurer prouve vraiment leur sincérité.

Qu'est-ce qui vous a rendus si proches selon vous ?

On a vécu des galères tous ensemble. C'est vrai qu'on n'a pas gagné beaucoup de confort donc il fallait qu'on s'en crée entre nous, pour rendre la vie sur le camp meilleure. C'est dans la difficulté qu'on a su créer des liens très forts.

Vous me disiez vouloir participer à Koh Lanta pour sortir de l'ombre de votre frère. L'aventure vous a-t-elle apporté ce que vous recherchiez ?

Oui, complètement. Quand on va à Koh Lanta, on n'a pas de nouvelles de ses proches. Il faut se débrouiller tout seul et par soi-même dans des conditions ultra primitives. Il n'y a rien de ce qu'on a aujourd'hui en société pour nous sauver ou pour se cacher. C'est une aventure où on est seul face à soi-même.

Vous avez eu l'occasion de leur en parler. Que pensent-ils de votre aventure ?

Ils sont fiers de me voir arriver au-delà de la réunification. Après, c'est sûr qu'ils sont un peu déçus que je n'ai pas pu aller plus loin mais ça fait partie du jeu. Et finalement, ce n'est que partie remise. Peut-être qu'un jour, je reparticiperai et je pourrai donner un peu plus que ce que j'ai donné là.

Vous avez des regrets dans l'aventure ?

Oui, on va dire que le seul regret que j'ai c'est de ne pas avoir pu un peu plus exprimé ma personnalité. Mais avec les contraintes que j'avais, je ne pouvais pas malheureusement pas trop faire autrement. Finalement, vu que j'étais un peu protégée par mes alliés, j'aurais pu tout compte fait prendre un peu plus les devants. Si un jour je reparticipe, j'aurais beaucoup moins peur des autres.

Quel regard vous portez sur votre parcours dans l'émission ?

C'est vraiment une super expérience. Ça ne change pas notre quotidien parce que finalement quand on rentre la routine reprend mais ça change quand même pas mal notre façon de penser. On a toujours envie de se donner des objectifs différents et des défis donc ça nous motive au quotidien et ça nous fait réfléchir sur plein de choses. Le gaspillage alimentaire, par exemple. Avant, je n'aimais pas gaspiller de la nourriture mais vraiment aujourd'hui c'est impossible pour moi de jeter quoi que ce soit. Il y a plein de petites choses en nous qui changent pour le meilleur.

Si vous aviez l'occasion de revenir dans Koh Lanta, est-ce que vous le feriez ?

Oui, évidemment parce que tant qu'on n'arrive pas jusqu'au bout, tant qu'on ne gagne pas Koh Lanta, on pense qu'on est toujours capable de faire mieux. Forcément, j'ai envie de reparticiper pour être un peu plus libre de mes actes et de mes paroles et pour tenter d'aller beaucoup plus loin parce que je pense que j'en suis capable.

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Qui est le frère de Pauline, Théo Pourchaire ?

Parmi les douze femmes qui participent à Koh Lanta le Totem Maudit, Pauline est responsable de communication dans les Alpes-Maritimes. Dans son portrait, on peut découvrir qu'elle pratique le sport automobile depuis son plus jeune âge, notamment grâce à son père passionné. Pauline Pourchaire a ainsi écumé les compétitions de kart, au point de devenir championne de France des Féminines en 2013 à Angerville ! Elle a cependant décidé de se retirer des compétitions pour mieux se consacrer à la carrière de son frère, jugé plus talentueux.

Théo Pourchaire, pilote de F2

Lui aussi pilote automobile, Théo Pourchaire gravit rapidement les échelons du sport automobile, à tel point qu'il est à l'heure actuel pilote en F2 dans l'équipe France Circuit. Il a d'ailleurs terminé cinquième de la compétition pour sa toute première saison en F2 en 2021, s'octroyant même une victoire à Monaco. Grâce à cette victoire, il devient le plus jeune vainqueur en catégorie F2 à l'âge de 17 ans et 9 mois. Théo Pourchaire est considéré comme un grand espoir du sport automobile et touche du doigt son rêve d'évoluer en F1.

Que fait Pauline dans la vie ?

Quant à Pauline, elle se destinait au journalisme. Après un baccalauréat littéraire obtenu avec mention, elle a intégré le Studio Ecole de France spécialité Journaliste / Reporter radio avant de se diriger vers l'IEJ, l'Institut Européen de Journalisme dont elle a validé un Master 1 spécialité journalisme sportif. Elle a notamment travaillé comme stagiaire pour Kartmag, M Sport mais aussi l'émission Top Gear France. En 2019, elle travaille auprès du service communications de la Fédération Française du Sport Automobile. A partir de 2020, elle devient responsable communications dans l'Intermarché de Peymeinade en région PACA.

Pauline Pourchaire, miss avant Koh Lanta

Pauline Pourchaire a également tenté l'aventure miss France puisqu'elle a été élue miss Pegomas en 2017, ce qui lui a permis de participer à la finale de l'élection Miss Côte d'Azur. En 2021, elle se lance un nouveau défi, celui de participer à Koh Lanta. Début 2022, elle apparaît dans la saison Koh Lanta Le Totem Maudit sur TF1, une nouvelle aventure sportive dont elle est éliminée dans l'épisode 10 après une épreuve éliminatoire.

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