Elle souffre en silence : pour Léa Salamé, la liste des difficultés s'allonge après moins d'un mois au JT
Cela fait désormais un mois ou presque que Léa Salamé a pris les rênes du journal de 20h de France 2, succédant à Anne-Sophie Lapix dès le 1er septembre. Un mois chaotique - il faut bien l'admettre - pour la journaliste, entre polémiques à répétition et audiences en berne.
Les bourdes et les critiques se sont enchaînées pour Léa Salamé en quatre semaines d'antenne seulement. Sur un plan politique, le traitement de plusieurs actualités par le JT de France 2 a suscité les critiques. La CGT de France Télévisions a notamment fustigé la couverture du mouvement social du 10 septembre, le qualifiant de "pitoyable" et "d'ancien régime", lui reprochant de se focaliser sur les violences et pas assez sur les revendications.
"Pour tenter de gagner le Graal de la meilleure audience devant TF1, la direction de l'information de France Télévisions semble avoir misé sur tout ce qu'il y a de plus rance dans le spectre des opinions politiques", a écrit la CGT dans un long communiqué de presse, revenant sur d'autres séquences problématiques. Et la CGT d'ironiser sur ce "Journal pitoyable", "en passe de gagner le concours du Journal le plus réactionnaire".

Les difficultés ont continué ensuite à s'accumuler depuis. Le 15 septembre, lors d'une interview de Marion Cotillard, la présentatrice du JT a questionné de manière maladroite l'actrice sur sa séparation avec Guillaume Canet. "On a appris cet été votre séparation après 18 ans de vie commune", a osé la journaliste, avant de demander sans trop de pincettes : " je voulais juste savoir si vous alliez bien Marion Cotillard ?"
Visiblement mal à l'aise et agacée, la comédienne a alors répondu sèchement : "Merci. Ça va. Merci. Ouais. Et vous ? Vous allez bien ?", créant un malaise sur le plateau. Léa Salamé sera ensuite moquée par l'humoriste Philippe Caverivière dans sa propre émission "Quelle Époque !", qui lui posera la même question, faisant référence à son compagnon Raphaël Glucksmann. Elle préférera botter en, touche : "pas de commentaire".
Sauf que la présentatrice a récidivé le 22 septembre, en commettant un lapsus concernant Cédric Jubillar, déclarant que ce dernier était arrivé au tribunal "vers 20 heures ce matin". Puis rebelote le 25 septembre : invité pour commenter la condamnation de Nicolas Sarkozy à 5 ans de prison pour le financement de sa campagne de 2007, l'ancien conseiller du chef de l'Etat Henri Guaino a été confondu avec Claude Guéant, autre conseiller et lui aussi condamné dans cette affaire. "Non, non, Claude Guéant ce n'est pas moi", a dû corriger l'ancienne plume du président. "Oh pardon ! Henri Guaino, pardonnez-moi", s'est rapidement reprise la journaliste, penaude.
Ces couacs répétés n'aident pas à redresser les audiences du 20h de France 2, en stagnation quand elles ne sont pas en net recul depuis l'arrivée de Léa Salamé. Avec une moyenne de 3,78 millions de téléspectateurs (20,3% de PDA) depuis début septembre, le JT fait moins bien que l'an dernier sur la même période avec Anne-Sophie Lapix (3,84 millions).
Pire, le journal est largement distancé par celui de TF1 et Gilles Bouleau qui fédère 5,24 millions de fidèles (28% de PDA) en moyenne. Le 22 septembre, le 20h de la Deux est même passé pour la première fois sous les 20% de part d'audience et jeudi, le JT s'est terminé sous les 3 millions de téléspectateurs. De quoi inquiéter France Télévisions qui tablait sur l'effet Salamé pour relancer la machine ? Pour l'instant, c'est silence radio. Et la journaliste n'a non plus réagi publiquement.