La ville sud-coréenne de Yeosu organisera l'Expo internationale 2012
Lundi 26 novembre 2007
La ville sud-coréenne de Yeosu a été élue lundi pour organiser l'Exposition internationale de 2012, devançant ses concurrentes marocaine Tanger et polonaise Wroclaw, à l'issue de deux tours d'un scrutin auquel participaient les délégués de 140 Etats, réunis à Paris.
Au premier tour de scrutin, Yeosu a recueilli 68 voix, Tanger 59 et Wroclaw 13, a annoncé le président du Bureau international des expositions (BIE), Wu Jianmin. La majorité des deux tiers étant nécessaire pour être élu, un second tour a été organisé, et Yeosu a obtenu 77 voix contre 63 à Tanger.
Le Premier ministre sud-coréen Han Duck Soo, venu défendre son pays, s'est félicité d'une élection "transparente" et a promis que la Corée "ferait tout pour mériter la confiance du BIE".
Soulignant l'actualité du thème retenu par Yeosu --la protection des océans et des côtes--, M. Soo a promis que son pays jouerait "un rôle actif d'intermédiaire" envers les pays en développement dans la lutte contre le réchauffement climatique. Le projet Yeosu prévoit la mise en place d'un fonds de 10 millions de dollars pour cet objectif, a-t-il souligné.
Le résultat du vote a été salué par des cris de joie de la délégation sud-coréenne, tandis que certains membres du projet Tanger, donné un temps favori, s'effondraient en larmes.
"Le coeur de beaucoup de délégués battait pour le Maroc, car cela aurait été la première fois qu'une expo aurait été organisée en Afrique, mais le réalisme l'a emporté", a confié un délégué africain, soulignant le lobbying de la Corée du Sud ces derniers mois.
La Pologne a contesté l'organisation du vote, en soulignant l'afflux d'adhésions de dernière minute au BIE.
Le BIE, fondé en 1928, compte 140 adhérents. Mais une quarantaine se sont tout récemment inscrits, notamment des Etats de la région du Pacifique, comme Kiribati, Tonga, Tuvalu... ainsi que des pays africains comme l'Egypte, le Congo, la Gambie ou le Liberia.