Ségolène Royal : très sûre d'elle et certaine de revenir auprès de François Hollande
Un article du Point cette semaine relance les rumeurs sur un retour de Ségolène Royal sur le devant de la scène. Rabibochée avec François Hollande et même réconciliée avec Valérie Trierweiler selon certaines confidences, la présidente de la région Poitou-Charentes aurait expliqué à l'hebdomadaire qu'elle n'est pas "sortie de la politique". Et elle semble bien assurée de revenir auprès de son ex-compagnon. "Il faut trouver quelque chose qui me convienne à moi et qui lui convienne à lui. On va voir comment cela se dénoue", explique-t-elle à Anna Cabana, la journaliste du Point qui a recueilli ses confidences. Et elle va même plus loin sur sa nouvelle relation avec François Hollande : "Il y a un constat tacite entre François et moi : à un moment, il faudra que je rentre dans le dispositif." Une place au gouvernement reste peu plausible en revanche pour l'ancienne candidate à la présidentielle. "François ne va pas remanier maintenant", reconnait Ségolène Royal. Une "mission" à l'étranger serait donc la solution.
Dans l'article du Point, Ségolène Royal étonne en détaillant sa nouvelle relation avec le chef de l'Etat, père de ses quatre enfants. La "bise manquée" lorsqu'ils se sont croisés à l'ONU ? "Ce n'est pas François qui a pris l'initiative de tourner les talons, ce sont ses conseillers qui lui ont dit de faire demi-tour. Ils sont à cran. Ils sont sous pression", fustige Ségolène Royal qui pointe sans la nommer l'influence de Valérie Trierweiler. "On a débriefé. Il regrettait. Il m'a expliqué que c'est son entourage qui l'avait effrayé en lui disant que ça allait faire du buzz. Tout s'est joué en quelques secondes. Il m'a dit qu'on aurait du se dire bonjour tout simplement. Il a enguirlandé son entourage." L'étrange trio Hollande-Royal-Trierweiler décortiqué par la presse ? "Pendant qu'on parle de ça, on ne parle pas de mes idées politiques", s'inquiète la présidente de région qui craint la réaction des Français. "A un moment, ils peuvent en avoir marre de nous trois, et donc de moi aussi." La façon enfin dont ses enfants vivent cette situation ? "Si mes enfants arrêtent de me voir sourire, ils vont se dire : 'Maman est au fond du trou'".
Ségolène Royal, très (trop) sûre de son talent ?
Mais le papier au long cours du Point révèle surtout une Ségolène Royal extrêmement sûre d'elle, à l'orgueil totalement débridé. L'ancienne candidate à la présidentielle estime par exemple que son absence aux plus hautes fonctions, malgré son "poids politique" évident, intrigue les Français. Elle revient aussi sur sa défaite aux législatives, qui lui a barré la route du perchoir en juin : "Ma place à la présidence de l'Assemblée nationale, ç'aurait été un plus !" A la fin de l'article, Ségolène Royal explique dans une citation entre guillemets qu'elle est "la seule à avoir fait émerger une génération politique : Najat Vallaud-Belkacem, Aurélie Filippetti (qui furent ses porte-paroles jusqu'à la primaire de 2011)". "Même Manuel Valls et Vincent Peillon : en 2007, ils m'ont choisie et ont bénéficié de ma lumière et de mon charisme", ajoute-t-elle sans rire.
Depuis la publication de l'article ce jeudi, Ségolène Royal a tenu à réagir sur Twitter. Elle assure n'avoir donné aucune interview au Point et parle de "quelques phrases téléphoniques tenues hors interview il y a plus de 15 jours". Mais jamais elle ne dément ses propos. Il faut dire que ceux-ci s'inscrivent dans une stratégie de retour médiatique et politique remarqué de la socialiste. Dans une grande interview au Monde le week-end dernier, Ségolène Royal se permettait déjà quelques "conseils" au président de la République. La semaine dernière, lors d'un dîner à l'Elysée avec les anciens collaborateurs de la présidence de la République, les médias s'étaient enflammés après un long aparté entre François Hollande et son ex-compagne, suivi d'un commentaire en off de François Hollande : "Vous avez vu comme elle est belle, Ségolène..."
EN VIDEO - En septembre, Ségolène Royal, présidente PS de la région Poitou-Charentes,était reçue à l'Elysée pour une réunion avec l'ensemble des présidents de région.