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PRATIQUE |
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(Septembre 2004) |
Le
spam, qu'est-ce que c'est ?
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Qu'est ce que
le spamming ?
S'il fallait expliquer à
un non-internaute, ce qu'est le spam, et ses conséquences
sur les systèmes de messagerie électronique,
on pourrait sans doute invoquer l'image d'une boîte
aux lettres que l'on viderait sans cesse, et qui pourtant
n'en finirait plus de déborder de prospectus.
Si vous recevez continuellement
des messages publicitaires, des mails à caractère
politique, religieux, voire sectaires ou pornographiques
d'inconnus, alors vous êtes victime du "spamming".
Les internautes distingués parlent aussi de "spam",
"d'envoi massif de courrier électronique non sollicité",
de "courrier rebut" ou bien encore de "pourriels".
Selon la CNIL
(Commission Nationale de l'Informatique et des Libertés),
"l'expression trouve son origine dans un sketch
des Monty Python, dans lequel deux personnes parlant
de saucisson ("spam"), répètent
le mot "spam" tous les deux ou trois mots
jusqu'à l'exaspération des spectateurs".
Ce type de publipostage électronique porte donc
bien son nom puisqu'il a pour principal effet de vous
agacer par ses messages pourris ("junk mail").
Pourquoi le
spamming se développe ?
Internet permet de toucher un
grand nombre de personnes à moindre coût.
La communication de masse est à la portée
de tous. Le coût d'envoi d'un mail est en effet
estimé entre 15 à 20 centimes contre 3
à 10 francs pour un courrier traditionnel, sans
parler des particuliers qui peuvent pratiquer cette
technique sans débourser le moindre sou. Parmi
les spammers, on trouve entre autres des publicitaires.
Avec le développement d'Internet, la profession
a tendance à privilégier le marketing
personnalisé ("one to one") aux grandes
campagnes coûteuses et inefficaces. Les messages
ne sont pas envoyés au hasard mais s'adressent
au consommateur potentiel. Dans ce cas, la CNIL préfère
parler de "publipostage électronique"
plutôt que de "spamming"...
Les spammers sont aussi des webmasters qui veulent promouvoir
leur site, des idées plus ou moins farfelues
et désintéressées. Les plus louches
falsifient ou masquent leur identité voire usurpent
celle d'un tiers afin de ne pas être identifiés.
Ces spammers-là font de l'envoi de mails en gros
sans se soucier de votre degré d'intérêt
à leur message. Les adeptes du spamming se défendent
en expliquant que l'envoi massif de mails a des vertus
écologiques puisque pendant ce temps-là,
on ne remplit pas votre boîte aux lettres de papiers...
Comment
on vous spamme ?
Première opération,
les spammers doivent d'abord récupérer
votre adresse e-mail. Les mieux organisés achètent
des fichiers à des entreprises comme Consodata,
un spécialiste de la base de données comportementale.
Plus le fichier est difficile à constituer, plus
il coûte cher. Une solution plus simple et moins
coûteuse consiste à s'échanger des
fichiers entre sites. Pour l'instant, rien n'interdit
à une société de vendre les données
collectées sur son site à d'autres. Les
amateurs peuvent eux se contenter de piocher votre adresse
e-mail dans les newsgroups, les forums de discussion,
les annuaires, les sites web... Des logiciels aspirateurs
d'adresses sont faits pour ça. Il n'existe pas
de meilleur moyen de récupérer un grand
nombre d'adresses en un minimum de temps.
Seconde
étape, les spammers doivent réussir à
vous attirer avec des titres accrocheurs dans l'objet
du message et trouver les formules qui flattent. Au
fil du temps, les pratiques se sont affinées,
les sociétés font du spam caché.
Désormais, on essaiera par exemple de vous faire
croire que le message vous parvient par erreur. Le cas
typique : une certaine Julia vous parle comme si vous
êtiez sa copine (de débauche) et vous raconte
qu'elle a découvert une super agence de rencontres...
Soyons beau joueur, et reconnaissons que la supercherie
est plutôt bien vue. En comptant sur la curiosité,
voire sur le voyeurisme de l'internaute, ces spammeurs
ont ainsi réussi à rabattre plus d'un
naïf sur leur site, la plupart du temps douteux.
Heureusement, la pratique a ses limites : on se laisse
rarement prendre deux fois au même piège.
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[Rédaction,
L'Internaute] |
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