Les bannis de l'équipe de France Robert Pires

Champion du monde en 1998, champion d'Europe en 2000, vainqueur de la Coupe des confédérations en 2001 et 2003 : peu de joueurs possèdent un tel palmarès. Pourtant, et alors que ses performances en club sont satisfaisantes, Robert Pires n'a plus été appelé en équipe de France depuis 2004.

En sélection, le compteur de l'ancien Messin, aujourd'hui titulaire indiscutable à Villareal, est resté bloqué à 71. Lui qui supportait mal son statut de remplaçant chez les Bleus a craqué le soir du match France-Chypre (13 octobre 2004) comptant pour les éliminatoires de la Coupe du monde de 2006. Remplacé à la mi-temps par Daniel Moreira, Robert Pires avait refusé de prendre place sur le banc des remplaçants. Il s'était isolé sur le parking du stade de Nicosie jusqu'à la fin du match avant de s'exprimer devant les médias : "Rien dans l'attitude du sélectionneur ne me permet de penser qu'il me fait confiance à 100 %. Non, j'ai l'impression d'être à l'école, d'avoir 20 ans et de commencer à jouer au foot".

En 2005, Robert Pires s'est excusé auprès de Raymond Domenech, en espérant réintégrer l'équipe de France avant la Coupe du monde. Sans succès, le sélectionneur n'ayant pas pris la peine de répondre. Juste avant l'Euro 2008, le joueur de Villareal a fait part de son étonnement aux journalistes espagnols "d'El Mundo" : "Domenech ne m'a jamais dit pourquoi il ne m'a jamais appelé. Si j'avais joué deux ou trois matchs avec la France, j'aurais compris. Mais avec 79 sélections, un titre mondial, un Euro... C'est un manque de respect".

Une autre version des faits est souvent avancée pour expliquer la mise au placard de Robert Pires. Comme le raconte Bruno Godard dans "Les Bleus peuvent-ils vraiment gagner la Coupe du monde ?", le joueur aurait eu eu une aventure avec "une jeune femme libre de son corps et de ses désirs. Elle connaissait Robert, et un soir ils se seraient rapprochés. Ce n'étaient que deux adultes libres et consentants. Et rien d'autre. L'histoire n'a pas duré mais elle s'est éventée. Raymond l'a su. Et quand il a pris la tête des Bleus, il aurait progressivement écarté Robert Pirès de l'équipe de France". On ne vous dira pas de quelle personne il s'agit...