Des excréments dans le lieu de couchage ! Ces lieux prisés des vacanciers se dégradent
Avec les chaleurs caniculaires qui gagnent une grande partie de la France ces derniers jours, certains font le choix de s'exiler à la montagne, et d'éviter la hausse du mercure constatée lors de ce mois de juin 2025. Dans le sud-ouest, le thermomètre s'est affolé avec des pointes dépassant les 40 degrés. Voilà pourquoi, les massifs montagneux attirent, même en période d'été.
Justement, la fréquentation de ces zones, que ce soit pour de simples randonnées ou pour de courses de trail a très nettement augmenté ces dernières années. Plusieurs professionnels du secteur confirment justement auprès de RMC une hausse de 20% de la fréquentation des refuges en montagne depuis 5 ans. Dans le même temps, un constat plus inquiétant est également dressé, la dégradation de ces espaces.
Selon les mêmes sources, cela pourrait être dû à un "public différent" qui choisit désormais de profiter de la montagne. En effet, les incivilités sont en hausse dans les refuges, des lieux de vie et de sommeil qui restent ouverts au printemps, mais sans être gardés. Voilà pourquoi, le Syndicat des Gardiens de Refuges en Montagne et la Fédération Française des Club Alpins et de Montagne tirent la sonnette d'alarme.
Gratuits, pratiques, parfois spacieux, ces espaces subissent de plein fouet la hausse de la fréquentation. Contactés par RMC, les gardiens constatent des "barreaux d'échelle arrachés pour faire du feu", des "lavabos cassés" ou encore des "tags dans les refuges". "Des incivilités, il y en a toujours eu, mais on voit des choses qu'on ne voyait pas avant (...) C'est désolant", peste un gardien dans les colonnes du média.

Malheureusement, les dégradations et l'irrespect vis-à-vis de ces installations laissées à disposition des randonneurs gratuitement ne s'arrêtent pas là. Cette même source regrette avoir déjà retrouvé des excréments ainsi que des bouteilles contenant de l'urine dans son propre refuge. Entre désagréments, travaux obligatoires et nouveaux investissements nécessaires, ces incivilités sont dénoncées par plusieurs gardiens de refuges, agacés par une situation qu'ils ne maîtrisent plus vraiment.
"Pour la première fois cette saison, j'étais en stress de savoir comment j'allais retrouver mon refuge", explique l'un d'entre eux. "Il faut faire venir les assurances, puis monter les pièces jusqu'au refuge, tout cela à un coût", explique-t-il. Selon les professionnels du secteur, les auteurs des dégradations seraient davantage des fêtards.
"Ils aiment venir faire la fête le week-end et me laissent leurs bouteilles en souvenir pensant que je vais en faire des chandeliers", ironise Pierre Casteigbou, gardien du refuge des Espuguettes situé dans le Cirque de Gavarnie, pour Le Figaro. "Je remarque que c'est plus la clientèle de fin d'hiver quand le temps est plus clément, que celle des alpinistes du plein hiver", confie-t-il auprès du quotidien. Dommageables pour des lieux souvent accessibles gratuitement.