Beaucoup de parents en difficulté pour la rentrée, un tiers envisagent déjà un changement pour leur enfant à l'école
Les enfants ont repris le chemin de l'école. Ils retrouvent leurs enseignants, leurs camarades et les cours. Pour les parents, la rentrée est aussi le moment de retrouver plus de calme à la maison. Elle n'est toutefois pas que synonyme de sérénité. Selon un sondage de Yomoni, expert de la gestion d'épargne en ligne, réalisé en août dernier auprès de 1 601 familles résidant en France à partir du panel de répondants BuzzPress, le retour à l'école implique de nombreux frais et certains se retrouvent obligés d'établir des priorités dans les dépenses scolaires.
Pour cette année, 57% des répondants ont, par exemple, avoué avoir dû renoncer à l'achat de certaines fournitures scolaires, dont pour un quart à certaines essentielles. Elles compensent alors par de la seconde main ou de la récupération des années précédentes. Hormis les achats de matériels, les familles ont dû sacrifier d'autres postes de dépenses.

3 familles sur 10 ont assuré qu'elles envisagent déjà de retirer leurs enfants de la cantine, faute de moyens, quitte à devoir préparer des repas maison. Si les prix des repas continuent de grimper, cette proportion pourrait encore augmenter. 37% opteraient pour un repas préparé à la maison et 28% pour réduire la fréquence de la cantine. C'est une décision qui n'est pas facile puisqu'elle demande aux parents de cuisiner davantage et enlève aux enfants un moment de partage avec leurs camarades.
La cantine apparait d'ailleurs comme le premier poste de dépenses que les parents seraient prêts à sacrifier en cas d'obligation de réduction supplémentaire de leur budget (41%). 26% des répondants privilégieraient plutôt la réduction ou la suppression des activités extrascolaires. Le prix de la cantine est fixé dans le premier degré par les municipalités et la caisse des écoles. Dans le second degré, le prix du repas vient de la collectivité territoriale compétente. Il est souvent modulé selon le quotient familial. Pour la ville de Paris, par exemple, selon le quotient familial, les tarifs varient de 13 centimes à 7 euros le repas.
"Ces chiffres révèlent une fracture préoccupante : les familles ne se demandent plus seulement comment bien préparer la rentrée, mais comment la financer. Fournitures, cantine, loisirs… même la décision d'avoir un autre enfant est influencée par le coût de l'éducation", explique Tom Demaison, directeur de la Communication chez Yomoni dans un communiqué. C'est un véritable "casse-tête budgétaire" pour de nombreux foyers : 28% des familles ont déjà dû recourir à un crédit ou à un découvert bancaire pour couvrir ces frais scolaires.