Iftar : l'heure du repas du soir, instant clé du ramadan aujourd'hui
IFTAR. L'Iftar, ou Ftour, correspond au repas du soir et donc à l'heure de la rupture du jeûne chez les musulmans pendant le ramadan. Une des clés du mois sacré aujourd'hui.
Le ramadan est une période essentielle pour plusieurs millions de musulmans de France chaque année. Parmi les rituels du quotidien de ce mois de jeûne et de spiritualité, l'Iftar, aussi appelé Ftour, tient donc une place toute particulière. C'est le nom donné au repas pris au moment de la rupture du jeûne chaque jour pendant le ramadan. Un instant parfois attendu avec impatience, à l'issue de 12 à 15 heures de privations.
Tout au long du ramadan, lors de l'Iftar, il est de nouveau possible de boire et de manger, jusqu'à l'aube le lendemain. Les musulmans suivant les règles du ramadan sont particulièrement attentifs à l'heure de cette séquence clé de la journée, d'autant que celle-ci varie quotidiennement, selon l'heure de coucher du soleil. Avec les horaires des cinq prières quotidiennes, l'horaire de l'Iftar est fixé selon un calendrier précis qui diffère d'une ville à l'autre.
L'iftar permet donc aux musulmans qui respectent le ramadan de prendre leur repas, qui est d'ailleurs associé à la prière dite de "Maghreb". A l'instar du suhûr, "repas de l'aube" (à ne pas confondre avec le lever du soleil), l'iftar est un repas traditionnel que régissent des coutumes ancestrales. Ce repas doit ainsi rester léger, a contrario du repas pris le matin avant d'entamer à nouveau le jeûne. C'est un dîner qui marque la fin d'une journée d'ascèse physique et mentale.
A quelle heure a lieu la rupture du jeûne ou iftar ?
Durant le mois du ramadan, l'iftar est fixé à des horaires variables selon l'heure de coucher du soleil. L'heure de rupture du jeûne, ou "iftar", se déplace ainsi d'une à deux minutes tous les jours, en fonction du coucher du soleil. En cause : les journées qui rallongent à l'approche du solstice d'été, repoussant la tombée de la nuit.
Cet instant clé du ramadan est aussi différent d'une ville à l'autre. De Lille à Marseille en passant par Paris, Lyon, ou encore Toulouse, les horaires peuvent ainsi varier de plusieurs minutes. Quand le ramadan a lieu au printemps, le changement d'heure vient en outre prolonger artificiellement la soirée à partir du dernier week-end de mars.
Que mange-t-on pour rompre le jeûne ?
L'iftar est généralement "composé de fruits et de dérivés sucrés, ainsi que de gras végétaux, qui calment rapidement la faim et la fatigue de la journée", écrit le blogueur spécialisé Al-Kanz sur son site Internet. Quelques dizaines de grammes de chocolat ou un demi-bol bol d'amandes, noisettes ou noix, peuvent être suivis de deux fruits frais ou cuits, de compote ou encore de fruits secs.
Lors de l'iftar, la boisson, surtout, doit être servie à volonté, sans sucre ni lait. L'objectif : se réhydrater et éliminer les toxines de la journée.
Qu'est-ce que l'imsak ?
Corollaire de l'iftar, l'imsak intervient pour sa part à la fin de la nuit, quand la reprise du jeûne approche. Ce terme, que l'on peut traduire littéralement par "s'abstenir", désigne une période durant laquelle il faut se préparer à jeûner, avant le suhûr, le repas de l'aube. Il s'agit d'une sorte de marge de sécurité au cours de laquelle on peut encore, pendant quelques minutes, manger et boire, avant de s'interrompre pour la journée.