Trafic d'enfants roms : jusqu'à "7 000 euros" par enfant
L'affaire Maria va peut-être permettre à la police d'enquêter désormais sur un phénomène difficile à saisir : le trafic d'enfants sur le territoire européen. S'il est compliqué d'en définir l'ampleur, les réseaux pourraient être très ordonnés et structurés. C'est notamment ce que laisse présager le témoignage de cette mère de famille rom (voir la vidéo ci-dessus), l'une des voisines de la famille Roussev, vivant en Bulgarie, suspectée par la justice d'avoir abandonné la petite Maria, peut-être contre de l'argent.
Selon cette mère rom, certains couples grecs seraient prêts à donner entre "5 000 euros pour une fille et 7 000 euros pour un garçon". Les jeunes mères roms seraient abordées directement à la maternité : "Une famille grecque qui veut des enfants vient à l'hôpital et paie leurs dépenses" explique cette femme rom. Selon elle, les frais d'enregistrement des naissances seraient trop élevés en Grèce, ce qui obligerait certaines familles à faire passer leurs enfants clandestinement en Bulgarie.
La mère de Maria, cette jeune fillette rom au centre d'un présumé trafic d'enfant, avait affirmé quant à elle que les frais de passeport l'avaient contrainte à céder sa fillette à un couple rom en Grèce. Le couple Roussev est actuellement la cible d'une enquête pour "abandon d'enfant".