Vous allez voter pour un homme et une femme
A cause essentielle, mesure exceptionnelle. Telle pourrait être la devise du scrutin qui débute ce dimanche dans toute la France. Les élections départementales, dont le premier tour débute ce matin, suivent un mode de scrutin totalement inédit dans l'histoire politique du pays. Ce n'est pas le nom d'un candidat ou d'une candidate que vous glisserez cette fois dans l'urne, pas non plus celui d'une liste comme pour les européennes. Vous allez en effet opter pour un bulletin comportant les noms d'un homme et d'une femme (ainsi que de leurs suppléants).
Le "ticket homme-femme", c'était encore du jamais vu lors des élections en France. Le but est évident : obtenir une parité parfaite à la fin du scrutin, les deux élus d'un même ticket devenant des conseillers départementaux à parts entières. Une telle parité, (50 % d'hommes, 50 % de femmes) n'aurait jamais été atteinte à l'issue des résultats des élections départementales sans cette règle qui a fait grincer les élus locaux. Notamment les sortants "mâles" qui ont du laisser la place à une femme cette année. Malgré les sanctions qui frappent les partis qui ne présentent pas autant d'hommes que de femmes (l'UMP s'était vue retirer 4 millions de remboursements publics en 2013), ces dernières restaient bien souvent jusqu'à aujourd'hui le faire-valoir des scrutins successifs. Rarement titulaire (dans un quart des candidatures en 2011), souvent suppléantes (les trois quarts restants). Moins de 14 % d'élus étaient des femmes lors des précédents cantonales, une quinzaine de départements ne comptait d'ailleurs aucune femme au sein de son conseil général.
EN VIDEO - Les élections cantonales laissent place aux élections départementales avec beaucoup de changements.