L'irruption de la maladie

"Ses journées sont devenues d'étranges parenthèses" © JOEL SAGET / AFP
Depuis le déclin de ses facultés intellectuelles suite à un accident vasculaire cérébral en 2005, "le président", comme continue à l'appeler Daniel Le Conte, ne vit plus les mêmes journées dans la ville qu'il a dirigée pendant près de vingt ans.
"Depuis que la maladie a frappé à sa porte en 2005, qui lui fait perdre doucement ses facultés intellectuelles, le président aime ces moments de liberté car ses journées sont devenues d'étranges parenthèses. La vitre grande ouverte, il observe avec gourmandise ces visages et ces corps inconnus qui défilent sur le trottoir, la vraie vie, brouillonne, simple, qui lui brûle, chaque matin, les rétines. La main toujours posée sur le chien qui ne bouge pas, le président regarde le monde, hume l'odeur de la ville, sa ville qu'il façonna, celle dont il fut le maire pendant dix-huit ans, un mois et vingt-six jours."
Depuis le déclin de ses facultés intellectuelles suite à un accident vasculaire cérébral en 2005, "le président", comme continue à l'appeler Daniel Le Conte, ne vit plus les mêmes journées dans la ville qu'il a dirigée pendant près de vingt ans. "Depuis que la maladie a frappé à sa porte en 2005, qui lui fait perdre doucement ses facultés intellectuelles, le président aime ces moments de liberté car ses journées sont devenues d'étranges parenthèses. La vitre grande ouverte, il observe avec gourmandise ces visages et ces corps inconnus qui défilent sur le trottoir, la vraie vie, brouillonne, simple, qui lui brûle, chaque matin, les rétines. La main toujours posée sur le chien qui ne bouge pas, le président regarde le monde, hume l'odeur de la ville, sa ville qu'il façonna, celle dont il fut le maire pendant dix-huit ans, un mois et vingt-six jours."
© JOEL SAGET / AFP