La perte de son oeil

Jean-Marie Le Pen en 1972, bandeau sur l'oeil et en pleine bataille électorale. © AFP
Rixe, maladie... Divers bruits couraient sur la manière dont "le Diable de la République" a perdu l'usage de son oeil gauche. Dans ses mémoires, il dépeint une bête sangle prise en plein visage alors qu'il montait un chapiteau de meeting pour Jean-Louis Tixier-Vignancourt, candidat de l'extrême droite à la présidentielle de 1965 :

"A Hyères, en maniant le maillet pour enfoncer une sardine où l'on attache les cordes de tension, j'ai un choc à l'œil, on doit m'hospitaliser. Décollement de la rétine. La tuile. Je dois quitter la caravane avant Nice, remonter en train les deux yeux bandés, appuyé sur le bras de Pierrette (sa première épouse, NDLR). A Lyon, je consulte un grand ponte, le professeur Paufique. Son diagnostic est sans espoir : hémorragie dans le vitré. Il m'opère, mais je perds la vue d'un œil qui restera sensible à la douleur (...). C'est pourquoi je porterai un bandeau, d'abord pour me protéger contre les batteries de projecteurs (...)".
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