"Figurez-vous que Giscard peut avoir des élans de générosité d'autant plus appréciables qu'ils sont rares et contenus…", commence Jacques Chirac avec malice, auprès de son confident de plume Jean-Luc Barré. "Un jour, sans doute par un souci momentané de se montrer aimable à mon égard, il m'annonce qu'il a décidé de m'offrir un de ses jeunes chiens". Le chien en question est une braque d'Auvergne, issue d'une portée de douze chiots et baptisée Yasmine. L'ex-élu de Corrèze la décrit comme "déjà très distinguée, très giscardienne, le cou effilé, le regard lointain… On voyait que son maître était passé par là !", ironise-t-il alors. La chute de l'histoire vaut son pesant de croquettes : "À mon contact, [la chienne] s'est comme métamorphosée", relate Chirac. L'animal s'est en effet mis à sauter partout, sur les divans et les fauteuils, incontrôlable. "Elle s'était chiraquisée, en quelque sorte. Giscard a dû la trouver très mal élevée et regretter son cadeau. Je n'ai pas le souvenir qu'il m'en ait fait d'autres !".
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