Démission de Retailleau : sa décision entre le ministère et la présidence LR "est tranchée"

Démission de Retailleau : sa décision entre le ministère et la présidence LR "est tranchée" La question de la participation de Bruno Bretailleau au gouvernement actuel a été arrêtée ce dimanche. Le nouveau président des Républicains a tenu à clarifier sa position, face à l'hostilité du camp présidentiel le concernant.

Bruno Retailleau parviendra-t-il à tenir ses positions en tant que ministre dans le gouvernement Bayrou, alors qu'il vient d'être élu président des Républicains ? En effet, avec 74,3 % contre 25,7 %, les plus de 120 000 adhérents des Républicains ont accordé leur confiance au Vendéen ce dimanche 18 mai face à Laurent Wauquiez. Si ce dernier a pris des distances avec le chef de l'Etat et le parti Renaissance quelques jours avant l'élection à la présidence du parti de la droite, il n'a pas hésité à trancher sur son avenir dès le soir du scrutin, comme pour lever le voile sur le moindre doute. 

Le locataire de la place Beauvau restera bien ministre de l'Intérieur. Invité du JT de TF1 dimanche soir, il a annoncé rester au gouvernement. La question de la participation de son parti au gouvernement "est tranchée", a-t-il assuré. Désormais, l'actuel ministre de l'Intérieur se trouve dans une position difficile à tenir : il doit gérer une certaine forme de leadership à droite tout en gardant une cohérence en tant que membre du gouvernement. Une place qu'il a obtenue sur nomination d'Emmanuel Macron.

Le camp présidentiel fustige Bruno Retailleau

Si la position de Bruno Retailleau est désormais claire - il restera au gouvernement malgré son élection comme président des Républicains - il ne fait toujours pas l'unanimité dans les rangs de la macronie, loin de là. Vendredi dernier, il affirmait n'être "toujours pas macroniste" sur Europe 1, soulignant même une vraie différence avec Emmanuel Macron notamment sur la question de l'immigration ou encore au sujet de la proposition de loi sur la fin de vie.

"Il est allé trop loin", a réagi une source anonyme auprès de BFMTV à propos de la déclaration du ministre de l'Intérieur. Ce membre du gouvernement évoque des mots "absolument anormaux". Certains députés du camp présidentiel relèvent une forme de contradiction chez Bruno Retailleau : "Être contre le Macronisme, mais accepter de se faire nommer précisément par celui qui a créé le Macronisme ? C'est beau la politique", a écrit la députée de Renaissance Prisca Thévenot dans une boucle Whatsapp dédiée aux élus Macronistes. Même son de cloche chez Gabriel Attal qui appuie les propos de l'ancienne porte-parole du parti Renaissance.

D'autres vont plus loin comme le député Eric Bothorel qui "propose de prononcer une OQTG, une obligation de quitter la team gouvernementale" contre le ministre de l'Intérieur, toujours dans une boucle de messagerie. Un référence ironique au combat acharné de Bruno Retailleau contre les personnes placées sous OQTF. "Donc il démissionne de son poste de ministre de l'Intérieur après sa victoire dimanche ?" se contentait de demander l'élu Ludovic Mendes, avant les résultats. Le ministre a assuré qu'il ne renoncerait pas à ses fonctions gouvernementales, mais nombreux sont les élus macronistes à exiger son départ de l'exécutif.