Discours de François Bayrou : des annonces sur le budget pour éviter la censure et la gronde du 10 septembre ?
- François Bayrou doit tenir un discours au sujet du budget 2026 et des appels citoyens, et politiques, à la mobilisation du 10 septembre, lors d'une conférence de presse ce lundi 25 août à partir de 16 heures.
- Le Premier ministre va défendre les mesures du budget 2026 dont le but est d'économiser 43,8 milliards d'euros. Déjà présentées à la mi-juillet, certaines mesures sont vivement critiquées depuis : la suppression de deux jours fériés, le gel des prestations sociales ou encore une année blanche qui entraînerait une hausse d'impôts.
- Plusieurs de ces mesures sont à l'origine de l'appel à la mobilisation du 10 septembre lancé par un collectif citoyens et depuis soutenu par des partis politiques de gauche. Le chef de gouvernement cherche à calmer la colère sociale et à convaincre les Français de la nécessité du budget 2026 en les "prenant à témoins" sur le situation déficitaire du pays.
- L'objectif de François Bayrou est aussi d'éviter la censure avancée par l'opposition. LFI a promis de déposer une motion dès la rentrée parlementaire du 23 septembre et estime qu'elle "peut faire tomber le gouvernement". Le PS et le RN, dont le vote est décisif en cas de censure, attendent le discours du Premier ministre pour trancher, mais expriment leur opposition à l'actuel projet de loi de finances 2026.
13:03 - Bayrou ne croit pas au blocage du pars le 10 septembre
L'ampleur de la mobilisation sociale annoncée pour le 10 septembre commence à inquiéter à Matignon. "On ne sait jamais comment ça peut tourner un truc comme ça" glisse un proche de François Bayrou à BFMTV. Pourtant, le Premier ministre donnait le change dans La Tribune Dimanche : "Tout le monde a le droit de protester, mais je ne crois pas que devant une telle crise, la réponse des Français puisse être de bloquer le pays". Il critiquait même la manoeuvre dans Le Parisien : "C'est: 'Le pays est devant de grands risques, tiens, nous allons le bloquer !' Comment défendre ça ?"
12:29 - Bayrou prêt à renoncer à certaines mesures du budget 2026 ?
Toute la gauche s'oppose vivement au budget 2026 proposé par François Bayrou et l'extrême droite a prévu de soumettre un "contre-budget" dans le but d'amender les mesures présentées par le Premier ministre. En l'absence de modifications suffisantes des mesures, tous les partis promettent de censurer le gouvernement. Face à quoi, le locataire de Matignon a indiqué à l'AFP qu'à la rentrée "il y aura forcément une confrontation entre le réel et les idéologies" et que "les mesures [de budget 2026] peuvent toutes être discutées" se disant "prêt à entendre d'autres propositions".
11:24 - Si Bayrou ne modifie pas le budget 2026, le RN le censurera
Le Rassemblement national ne semble pas envisager une censure de François Bayrou dès la rentrée parlementaires comme voulu par LFI selon son porte-parole Julien Odoul, mais le député de l'Yonne assure qu'une censure pourrait être soutenue par le parti d'extrême droite au moment du vote du budget. "Le moment de vérité, c’est le débat budgétaire. (...) Les annonces que l’on entend depuis le mois de juillet ne sont concrètement que virtuelles pour le moment. Si elles sont concrètes, c’est clair qu’il y aura censure", a-t-il assuré sur Franceinfo. Pour l'heure, "les comptes ne sont pas là" et le RN espère "que François Bayrou retrouve la raison et écoute les Français".
11:02 - Bayrou va "faire bouger les lignes" assure un ministre
D'après les diverses analyses politiques, il est peu probable que François Bayrou change d'approche pour le budget 2026 et revienne sur ses mesures. Un ministre fidèle du chef du gouvernement assure cependant sur BFMTV que même si "certains s’attendent à ce qu’il répète la même chose en attendant la mort", François Bayrou va "tout entreprendre pour faire bouger les lignes".
10:48 - "Ce n'est pas un budget d'austérité" pour les proches du Premier ministre
"Ce n’est pas un budget d’austérité que propose" François Bayrou soutient l'entourage du Premier ministre à BFMTV en dépit des commentaires sur la suppression des jours fériés et 40 milliards d'économies attendues. Un avis que ne partagent pas les forces de gauche.
10:29 - "Le Premier ministre ne peut pas rester sans répondre" indique un proche de Bayrou
Alors que les critiques fusent, que la menace d'une censure se précise et que la gronde citoyenne se fait entendre, un proche de François Bayrou estime sur BFMTV que cette rentrée est "celle de tous les dangers pour le gouvernement et pour le pays" et que "le Premier ministre ne peut pas rester sans répondre". Mais si certains l'encouragent à réagir, d'autres le mettent en garde contre une nouvelle prise de parole qui n'avancerait à rien comme un député macroniste sur BFMTV : "Nous sommes à quelques mois des élections municipales, à moins de deux ans d'une présidentielle historique. Il ne s'agit surtout pas de parler pour ne rien dire".
10:14 - Le PS menace de censurer Bayrou sans négociation sur le budget 2026
Le PS exprime clairement son opposition à l'actuel budget 2026. "Ce budget est contraire à tout ce en quoi nous croyons. Il n’y a pas d’issue possible avec ce plan" estime Philippe Brun, député du l'Eure, sur Sud Radio. Avec un tel texte, l'élu n'envisage qu'une seule option : la censure. Une position majoritaire, même partagée par François Hollande sur France Inter : "Je ne peux imaginer que ce sera le même texte dans un mois ou dans deux mois. Si cela doit être le même texte, je ne vois pas comment François Bayrou peut échapper à la censure". "Si rien n’a été concédé, si les jours fériés sont encore menacés, s’il n’y a pas de rectification sur le plan de la fiscalité du patrimoine, si les entreprises ne sont pas mises à contribution, s’il n’y a pas un meilleur partage entre l’effort demandé en termes de dépenses et l’effort qu’il faut faire en termes de recette supplémentaire du côté des plus favorisés, je ne vois pas comment il peut échapper à ce résultat", ajoute le député de Corrèze.
09:38 - Pas de nouvelles annonces en vue du discours de Bayrou
Le discours de François Bayrou devrait reprendre peu ou prou les déclarations tenues par le Premier ministre le 15 juillet. Le chef du gouvernement entend défendre son plan pour le budget 2026 et convaincre les Français, les "prendre à témoins" sur un ton dramatique pour soutenir la nécessité des mesures annoncées. Une stratégie qui n'a pas porté ses fruits cet été, pas même avec les vidéos pédagogiques de François Bayrou diffusées sur Youtube durant le mois d'août. Les sept épisodes n'ont pas connu le succès escomptés et n'ont pas convaincu les Français.
09:21 - Le gouvernement n'a pas "peur" du mouvement du 10 septembre
Le gouvernement "n'a pas peur" du mouvement du 10 septembre affirme Aurore Bergé, la ministre chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes affirme sur Europe 1. Elle estime qu'il ne faut "ni un excès de fébrilité, ni un excès de confiance", face à la colère "légitime" des Français qui appellent à la mobilisation. Mais la ministre estime qu'il y a deux choses dans le mouvement du 10 septembre. "Il y a une part de sincérité des Français qui sont en colère", notamment "celles et ceux qui ont l'impression de participer plus que d'autres à l'effort collectif" pour lesquels "il ne faut pas se tromper sur la question du budget" avec un effort qui soit "partagé et bien ciblé" déclare la ministre. Mais selon elle, il y a aussi "de l'agitation ou en tout cas des agitateurs".
09:07 - Bayrou lâché jusque dans le camp présidentiel
Critiqué par les oppositions, François Bayrou l'est aussi dans son propre camp. "C'est le début du bordel, la France est au bord de la crise de nerfs", estime l'entourage d'une ministre auprès de BFMTV en référence aux appels à la mobilisation, aux différents mouvements sociaux qui se préparent et au budget prévu. D'autres vont jusqu'à soutenir l'idée d'une censure du Premier ministre comme un conseiller ministériel : "Geler les prestations, travailler 2 jours fériés sans gagner plus, augmenter les franchises. La meilleure chose qui peut nous arriver, c’est la censure".
08:59 - Bayrou "est tout seul" : les oppositions prêtent à la censure
Si François Bayrou va tenter de convaincre les Français de la nécessité du budget 226, il va essayer de s'attirer le soutien des oppositions, notamment du PS, pour éviter la censure. Pour cela, le Premier ministre devrait toutefois jouer la carte de la pression plutôt que celle de la flatterie en appelant le camp socialiste à la responsabilité d'un parti de gouvernement. Mais tous les partis d'opposition ont en tête la possibilité de censurer François Bayrou le 23 septembre prochain. Le RN va "attendre de savoir ce qu’il va dire" pour se positionner comme expliqué par un cadre lepéniste à BFMTV : "Il est sous pression. Et évidemment, nous le savons". Même stratégie au PS : "Le gouvernement veut compter sur nous, mais Bayrou ne nous a pas appelés de l’été. Il est tout seul, on ne sait pas ce qu’il fait", a glissé un socialiste à BFMTV.
08:47 - Budget et mobilisation du 10 septembre : les deux sujets au coeur de la prise de parole de François Bayrou
François Bayrou doit évoquer les grands dossiers de la rentrée politique, notamment deux d'entre eux qui sont intimement liés. D'abord le budget 2026 qui doit être présenté en conseil des ministre en septembre, avant d'être examiné et voté au Parlement au moins d'octobre. Le texte, qui prévoit près de 44 milliards d'euros d'économies, est fortement décrié pour certaines mesures : gel des prestations sociales, une année blanche qui entrainerait une hausse des impôts, ou encore la suppression de deux jours fériés. Puis, les appels à bloquer la France le 10 septembre. Une invitation à la mobilisation lancée par un collectif citoyens et depuis soutenu par plusieurs partis politiques.
08:35 - Une réunion à Matignon avant la conférence de presse de Bayrou
François Bayrou doit s'exprimer à 16 heures ce lundi 25 août au premier jour de sa rentrée politique. Il entend défendre les mesures, vivement critiquées, du budget 2026 qu'il a présenté à la mi-juillet. Le Premier ministre devrait surtout chercher à convaincre du bien fondé de son projet, plus que de faire des concessions, mais quelques ajustements sur des mesures précises ne sont pas impossibles. Avant cela, le chef du gouvernement va réunir tous ses ministres à 15h30 pour accorder les violons, alors que certaines mesures du budget déplaisent jusque dans le camp présidentiel.