Michel Fourniret a pour habitude de semer le doute, mais aussi de nier des crimes un certain temps avant de finir par les avouer. C'est la raison pour laquelle les parents d'Estelle demandaient depuis longtemps à ce que sa culpabilité soit réexaminée. En 2007, juste avant le démarrage de son procès en cour d'assises pour sept crimes, le criminel avait fait une demande particulière au juge : il voulait aussi être jugé dans trois autres affaires, dont la disparition d'Estelle Mouzin. La justice a laissé cette lettre de côté pendant plus de dix ans, pour ne pas retarder le procès. En février 2018, sur demande de Me Corinne Herrmann, avocate des parents Mouzin, une juge d'instruction a enfin interrogé Michel Fourniret sur le contenu de la lettre. Il a alors déclaré : "Si ces jeunes femmes n'avaient pas croisé ma route, elles seraient toujours vivantes". Il s'agissait déjà, aux yeux de Me Herrmann, d' "aveux purs et simples".
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