Léonard de Vinci avait noté dans un carnet une "liste de choses à faire", l'une d'elles a surpris les historiens
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Léonard de Vinci avait noté dans un carnet une "liste de choses à faire", l'une d'elles a surpris les historiens

Léonard de Vinci consignait nombre de ses pensées dans des carnets de notes. Ils comportaient aussi des croquis et des listes de choses à faire.

Il est assez courant de se faire une petite liste des choses à faire dans la journée ou de ce qu'on aimerait réaliser avant un certain âge. Même les génies pouvaient en rédiger. C'est en tout cas ce qu'ont révélé les carnets de Léonard de Vinci. Le peintre était connu pour en avoir toujours un attaché à sa ceinture, dans lequel il dessinait ou notait dès qu'un élément extérieur attirait son attention. Léonard de Vinci aurait commencé ses carnets vers 26 ans et aurait consigné au moins 20 000 pages de notes et croquis. 

L'un d'eux a été daté des années 1490 et contenait une liste de choses à faire, selon l'historien Toby Lester dans son ouvrage Da Vinci's Ghost: Genius, Obsession, and How Leonardo Created the World in His Own Image. "Il est utile d'observer, de noter et de réfléchir en permanence", écrivait Léonard de Vinci. Ce carnet était rédigé en écriture inversée, soit de droite à gauche. 

Cette liste est assez impressionnante. Elle montre tout d'abord que l'inventeur a voulu, à cette période, en savoir plus sur la ville italienne de Milan, dans laquelle il a vécu et travaillé de 1482 à 1500 : "Calculer les dimensions de Milan et de sa banlieue", "Trouver un livre qui traite de Milan et de ses églises, que l'on peut se procurer chez les papeteries sur le chemin de Cordusio" ou encore "Dessiner Milan". Léonard de Vinci s'intéressait aussi aux mathématiques : "demander au maître de l'arithmétique de montrer comment faire la quadrature d'un triangle", "demander à Messer Fazio (professeur de médecine et de droit à Paviie) de montrer ce qu'est une proportion" ou encore "essayer d'obtenir le Vitolone qui se trouve à la bibliothèque de Pavie et qui traite des mathématiques".

On y trouvait aussi :

  • "Découvrir la mesure du Corte Vecchio (la cour du palais ducal).
  • Découvrir la mesure du Castello (le palais ducal lui-même).
  • Demander au frère Brera (du monastère bénédictin de Milan) de montrer De Ponderibus (un texte médiéval sur la mécanique).
  • Demander la mesure du soleil qui m'a été promise par le Maestro Giovanni Francese.
  • Examiner l'arbalète de Mastro Giannetto, maître en hydraulique, et lui demander d'expliquer comment réparer une écluse, un canal et un moulin à la manière lombarde.
  • Demander à Maestro Antonio comment les mortiers sont positionnés sur les bastions de jour comme de nuit.
  • Demander à Benedetto Potinari (un marchand florentin) par quel moyen ils vont sur la glace en Flandre.
  • Demander à Giannino, le bombardier, d'expliquer comment la tour de Ferrare est entourée de murs sans meurtrières".

Cette liste est une nouvelle preuve de la curiosité débordante de Léonard de Vinci, qui cherchait sans cesser à se faire enseigner de nouvelles compétences par des experts. Il semblait également travailler sur plusieurs projets en même temps, c'est pourquoi il était qualifié de polymathe, soit une personne dotée de grandes connaissances sur de nombreux sujets, et en particulier dans le domaine des sciences et des arts. 

Une autre liste de Léonard de Vinci datée de 1510 est conservée à la Royal Collection au Royaume-Uni. Elle lui rappelait de se procurer un crâne, de faire relier ses livres d'anatomie ou encore d'observer les trous dans la substance cérébrale.