Cette publicité pour une application de rencontre extra-conjugale fait polémique

Cette publicité pour une application de rencontre extra-conjugale fait polémique Ces affiches sont apparues il y a quelques semaines et ont provoqué la colère. Pour faire la promotion d'une application de rencontres extra-conjugales, Gleeden évoque la santé mentale.

"Contrairement à l'antidépresseur, l'amant ne coûte rien à la Sécu". Cette phrase est placardée un peu partout dans les transports en commun parisiens depuis quelques semaines, et cela dérange. S'il faut reconnaître que ce slogan attire l'œil, internautes, associations et médecins s'indignent de cette publicité censée promouvoir une application de rencontre extra-conjugale.

Le fait de tromper son ou sa partenaire n'est pas le problème pointé du doigt. Alors que la santé mentale a été déclarée grande cause nationale en 2025 et que les débats sur le budget de la Sécurité sociale inquiètent certains quant au remboursement de leurs médicaments, ces affiches sont estimées de très mauvais goût. L'Union nationale des familles et amis de personnes malades et/ou handicapées psychiques (Unafam) a exprimé sa colère auprès du Parisien, dénonçant "une campagne qui tourne en dérision les maladies psychiques, en laissant penser qu'elles sont imaginaires et grèvent inutilement le budget de la Sécurité sociale". La présidente de l'Unafam, Emmanuelle Rémond, appelle à un changement de comportement : "Un Français sur cinq sera, dans sa vie, impacté par une maladie psychique qui nécessite des soins appropriés. Plutôt que les stigmatiser, respectons-les. Nous les aiderons à se rétablir".

Le coût de la dépression non traitée au-delà de celui des antidépresseurs ?

Même constat du côté d'Hugo Baup. Le psychiatre et auteur de "Comment ça va, toi ? Le guide pratique de la santé mentale" (ed. Larousse), s'est exprimé sur Instagram : "Comparer les antidépresseurs et les amants, vraiment ? C'est surtout la dépression non traitée qui coûte à la Sécu. Et qui détruit des vies."

Selon une étude publiée en 2021 par Statista, près de 4 500 000 personnes s'étaient vu prescrire des antidépresseurs et des régulateurs de l'humeur en France.