Les propriétaires sont exaspérés : voici le nombre de loyers impayés - C'est plus que lors du Covid
C'est la crainte de tous les propriétaires : mettre un appartement ou une maison en location et ne pas percevoir le loyer comme convenu dans le contrat. Cette angoisse, couplée à la longue et fastidieuse procédure juridique pour récupérer son bien en cas d'impayés de longue durée, mais aussi à la loi sur la trêve hivernale, décourage certains de se lancer dans un investissement immobilier.
Il faut dire que les derniers chiffres officiels sur les impayés de loyers ont de quoi refroidir. Même pendant le Covid, période durant laquelle de nombreux ménages ont fait face à des difficultés financières, les niveaux d'impayés n'étaient pas aussi élevés. De quoi alerter alors les difficultés à trouver un logement s'accentuent.
Selon les statistiques établies par le ministère du Logement, ce sont, chaque année, 1,5 million de ménages qui, "se retrouvent à un moment donné en situation d'impayés." Au moins une fois dans l'année, ce sont donc autant de locataires qui n'ont pas versé leur loyer dans les délais prévus. Cela représente 1% du total des locataires, parc privé et social confondus.
"Ces impayés peuvent être liés à un oubli, une difficulté ponctuelle avec un financement imprévu ou une situation plus structurelle comme la perte durable d'un emploi", détaille le ministère. Dans deux cas sur trois, cela finit par se résoudre.
Cependant, un autre chiffre important ressort de cette étude : environ 500 000 ménages reçoivent un commandement de payer. Il s'agit d'un acte apporté par huissier au domicile du locataire pour le sommer de régler sa dette. Surtout, c'est la première étape obligatoire pour un propriétaire en vue d'expulser la personne en place. Signe que nombre de détenteurs de biens se retrouvent dans une situation délicate.
Problème : la ligne de crète législative est très étroite, rendant le sujet difficilement amendable. "L'objectif est double : sécuriser les propriétaires bailleurs, dont certains dépendent des loyers pour vivre, et protéger les locataires de bonne foi contre les risques d'exclusion avec le risque de personnes mises à la rue", concède le gouvernement, qui explique plancher "un plan d'actions pour prévenir et traiter les impayés." Pas sûr que cela suffise à rassurer les propriétaires.