Action FDJ : Bourse, prix, achat... Tout savoir

Action FDJ : Bourse, prix, achat... Tout savoir

ACTIONS FDJ - Après une entrée en Bourse très remarquée, l'action FDJ reste sous la barre des 22 euros. Retrouvez dans notre article toutes les informations sur la Française des Jeux.

[Mis à jour le 05 décembre 2019 à 10h32] Le mois de novembre a été marqué par la privatisation et l'entrée en Bourse de la Française des Jeux sur Euronext. Plus de 500 000 particuliers ont souscrit des actions FDJ. La première journée de cotation a été marquée par une ouverture en forte hausse, le titre dépassant les 23 euros par action durant les toutes premières minutes de cotation. La hausse du titre FDJ est en partie liée à la priorité donnée aux petits épargnants (les ordres de moins de 2 000 euros ont d'ailleurs été servis en priorité), au détriment des investisseurs institutionnels. En clair, ces derniers pourraient s'être manifestés davantage pour acheter des actions, de telle sorte que la demande a été supérieure à l'offre. Autre facteur déterminant, une offre limitée. Les petits épargnants sont incités par l'Etat à conserver leurs actions (au moins 18 mois pour en acquérir une gratuitement après en avoir acquis dix). 

Depuis ce premier jour en Bourse, l'action FDJ est redescendue sous la barre des 22 euros, un prix qui reste encore élevé. En effet, les petits épargnants peuvent être tentés de vendre leurs actions pour empocher la plus-value, au risque de perdre les avantages promis par l'Etat. Signe de l'intérêt porté à cette opération, l'entreprise a annoncé le déblocage d'un paquet de titres supplémentaires mercredi. L'introduction en Bourse de la Française des Jeux est devenue la plus importante opération en France depuis Natixis en 2006. 

Prix de l'action FDJ 

A la veille de l'entrée en Bourse de la FDJ, le prix de l'action de la Française des Jeux a été fixé à 19,90 euros pour les investisseurs institutionnels et à 19,50 euros pour les particuliers par Bruno Le Maire. Pour rappel, ces derniers bénéficient d'une décote de 2% sur le prix. L'achat de dix actions, et leur conservation durant dix-huit mois, permet également d'en acquérir une gratuitement. Ces dispositifs d'incitation sont destinés à faire revenir les petits épargnants en Bourse, alors qu'ils l'avaient désertée après la crise de 2008

Vendre ses actions FDJ

C'est la question que se posent de nombreux petits épargnants qui ont acheté des actions FDJ. En effet, le titre FDJ a, certes, baissé par rapport à la première journée de cotation, mais le prix reste élevé. Il est toutefois conseillé d'éviter le "coup de Bourse" : la Française des Jeux est considérée une valeur de rendement. En faisant le choix de vendre, vous risquez de perdre les avantages accordés par l'Etat. 

Comme le précisait encore récemment le site Boursorama, il est conseillé de se fixer des objectifs de gestion - à la hausse ou à la baisse - lorsqu'on est détenteur d'actions pour voir plus à long terme, et ne pas paniquer dès que le cours est en hausse ou en baisse. Par exemple, vous décidez de vendre un titre uniquement au-delà d'une certaine plus-value ou moins-value. 

Acheter des actions FDJ : les démarches

Les particuliers ne peuvent pas acheter des actions de la Française des Jeux comme bon leur semble. Il est impératif de détenir un plan d'épargne en actions (PEA) ou un compte-titres. Pour ce faire, vous devez vous tourner auprès de votre interlocuteur bancaire habituel. Si vous hésitez entre ces deux produits, sachez qu'avec le compte-titres, vous pouvez acquérir des actions d'entreprises européennes et étrangères. Le PEA ne permet pas cela, mais il dispose d'une fiscalité plus intéressante. Une fois que vous avez fait votre choix, il faut passer un ordre d'achat avec plusieurs informations que voici : 

  • Sens de l'opération : l'achat,
  • Nom de la société : la Française des Jeux,
  • Code mnémonique ou ISIN : FR0013451333,
  • Le marché sur lequel l'action est cotée : Euronext Paris – compartiment A,
  • La quantité d'actions que vous souhaitez acheter,
  • Durée de validité de l'ordre.

L'intérêt d'investir dans la Française des Jeux

Comme indiqué précédemment, la FDJ est souvent considérée comme une valeur de rendement. Elle présente des dividendes récurrents et son activité, portée sur les jeux d'argent, est faiblement influencée par la conjoncture économique. La Française des Jeux dispose de plusieurs chiffres en sa faveur. L'entreprise vante une croissance moyenne des mises de "5% par an depuis 25 ans" et parie sur 16,9 milliards d'euros de mises en 2019, en hausse de 7% par rapport à l'an dernier. 

"Plus que le cours de l'action, il convient de regarder les dividendes", avait ainsi insisté Philippe Crevel, directeur du Cercle de l'Epargne, auprès de Linternaute.com. "La plus-value, elle, doit davantage être considérée comme un bonus". 

Les risques auxquels on s'expose en achetant des actions FDJ

Comme le relevait Le Revenu, le titre de la Française des Jeux confirme pour l'heure son profil de valeur de rendement, résistant au caractère volatil du marché boursier. Entre le 21 novembre et le 3 décembre, l'action FDJ a perdu 0,80%, relève le magazine. Avant d'investir, il convient donc de regarder le timing et le cours de Bourse. Comme le rappelait Boursorama, un mouvement de baisse n'est pas le forcément le signe qu'il faut sauter sur l'occasion et acquérir des actions immédiatement. Les raisons d'une baisse, et donc de la désaffection des investisseurs, peuvent être multiples. Si vous êtes novice sur les marchés, soyez donc particulièrement prudent et réfléchi. 

En outre, la Française des Jeux va devoir s'acquitter de 380 millions d'euros auprès de l'Etat pour conserver son monopole. L'entreprise va très certainement devoir emprunter, ce qui pèsera sur le résultat net et, in fine, sur le titre. Il existe aussi des risques à plus long terme. Dans le document d'enregistrement (long de 382 pages et approuvé par l'AMF) que vous pouvez consultez icila Française des Jeux liste une série de risques. Dans le détail, l'opérateur estime notamment qu'une évolution du cadre réglementaire par exemple pourrait nuire en faisant "peser des contraintes sur sa stratégie de croissance" ou "affecter [sa] capacité à recruter de nouveaux joueurs". 

Dans ce cas, comment limiter le risque en capital ? Les experts recommandent de se diversifier. En clair, si vous vous lancez, il est conseillé d'acheter des actions d'autres sociétés, en plus de celles de la Française des Jeux. Le site Boursorama recommande ainsi qu'une ligne ne dépasse pas "20% au sein de votre portefeuille", mais aussi de ne pas concentrer vos efforts sur un seul et même secteur. 

Méfiez-vous également d'éventuelles informations sur l'entreprise que vous tenez d'un ami ou d'un proche. Un "bon tuyau" qui vous pousse à investir peut constituer un délit d'initié. Ce dernier est passible d'une amende dont le montant peut atteindre 1,5 millions d'euros et d'une peine d'emprisonnement de deux ans. Si l'information en question est fausse, vous vous exposez à un risque de perte en capital élevé. 

Privatisation de la Française des Jeux : à quoi sert-elle ?

A travers la privatisation de la Française des Jeux, l'Etat souhaite alimenter un fonds dédié à l'innovation et l'industrie à hauteur de "1,8 milliard d'euros", avait indiqué le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire. Pour rappel, cette opération a été actée dans le cadre de la loi Pacte. Cette loi a été définitivement adoptée par le Parlement en avril, permettant ainsi le transfert de la majorité du capital au privé. Pour rappel, l'Etat reste toutefois présent dans le capital de l'entreprise, à hauteur de 20%. 

La privatisation de la Française des Jeux pourrait rapporter jusqu'à 1,9 milliard d'euros à l'Etat, lors de l'introduction en Bourse prévue le jeudi 21 novembre. Après la privatisation, l'Etat va continuer à empocher des recettes fiscales estimées à 3,5 milliards d'euros par an. Le dividende, lui, va de facto baisser puisque la participation de l'Etat au capital va chuter à 20%. A titre indicatif, l'Etat a touché 87 millions d'euros au titre de l'exercice 2018. La PDG Stéphane Pallez a indiqué que le prochain dividende reversé à l'ensemble des actionnaires cette année sera de 122 millions d'euros. "Nous ne ferons pas payer aux actionnaires les coûts de la privatisation", a-t-elle assuré.