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Cette arnaque se propage partout en France, des milliers d'automobilistes doivent payer de fausses amendes

Des milliers d'automobilistes reçoivent des amendes : c'est une arnaque et voici comment l'éviter.

Recevoir un courrier de l'ANTAI, comprenez l'Agence Nationale de Traitement Automatisé des Infractions, ne fait jamais plaisir. Dans 99% des cas c'est pour vous informer que vous avez été épinglé pour votre conduite sur la route et qu'il va falloir passer à la caisse. Mais il y a pire, et beaucoup plus déconcertant, c'est lorsqu'en lisant la lettre vous ne comprenez pas ce qui vous est reproché. Ou plutôt que l'infraction commise ne vous concerne absolument pas mais que c'est bien à vous que l'on demande de payer la note et que c'est sur votre permis de conduire que des points vont sauter.

Cette mésaventure, des dizaines de milliers d'automobilistes la subissent chaque année. Et le phénomène ne cesse de prendre de l'ampleur tant les arnaques se multiplient. Une nouvelle escroquerie est d'ailleurs en train de se multiplier depuis quelque temps un peu partout en France aux dépens de très nombreux conducteurs qui n'ont pourtant rien à se reprocher. De quoi s'agit-il ? Des personnes mal intentionnées utilisent des plaques d'immatriculation appartenant à des conducteurs lambda de façon à pouvoir commettre autant d'infractions routières qu'ils le veulent sans jamais recevoir de contraventions. Comment font-ils ? Rien de bien compliqué tant de nombreux sites internet proposent aujourd'hui de fabriquer des plaques d'immatriculation sans même demander la carte grise du véhicule. Obtenir la réplique d'une plaque déjà existante est donc un jeu d'enfants, il ne reste alors plus aux arnaqueurs qu'à en fixer une à l'avant et une à l'arrière de leur voiture et le tour est joué.

En France, comme ailleurs, la plaque d'immatriculation, composée d'une combinaison de chiffres et de lettres, permet aux autorités de suivre les véhicules et de les identifier en cas d'infractions ou de délits routiers. En usurpant la combinaison de plaques d'immatriculation déjà sur le marché, les escrocs passent donc entre les mailles du filet tandis que les automobilistes arnaqués reçoivent les procès-verbaux et doivent prouver leur bonne foi pour ne pas avoir à payer des amendes qui peuvent aller de 11 à 135 euros selon la gravité des faits reprochés. Si cela vous arrive, surtout ne payez pas l'amende avant de la contester car la loi vous y autorise. En revanche, vous devez rédiger un courrier avec accusé de réception dans lequel vous indiquez les raisons de votre contestation.

Néanmoins, prouver que vous n'étiez pas sur les lieux de l'infraction avec votre véhicule ne suffira pas à mettre fin à vos problèmes. En effet, une fois que votre plaque d'immatriculation a été dupliquée vous êtes exposés à recevoir des courriers de l'ANTAI tous les quatre matins. Il est donc préconisé dans un premier temps d'aller porter plainte au commissariat, ce qui peut aider à attraper les malfrats. Ensuite, il est nécessaire de faire une demande pour obtenir une nouvelle plaque d'immatriculation auprès du site de l'Agence nationale des titres sécurisés (ANTS) – il n'est plus possible de le faire directement en préfecture ou sous-préfecture – ainsi qu'une nouvelle carte grise. Votre voiture aura alors une toute nouvelle identité et vous ne recevrez plus d'amendes injustifiées.

Quant aux auteurs de "doublette", le nom donné à cette arnaque de plus en plus répandue, ils risquent très gros s'ils se font arrêter. L'utilisation de fausses plaques d'immatriculation est en effet passible en France d'une peine de 5 ans de prison, d'une amende de 3 750 euros, d'un retrait de six points, d'une suspension du permis de conduire de trois ans et de la confiscation définitive du véhicule.