"Je n'ai pas accepté..." : il y a 35 ans, Jamel Debbouze perdait son bras dans un accident

"Je n'ai pas accepté..." : il y a 35 ans, Jamel Debbouze perdait son bras dans un accident L'humoriste Jamel Debbouze célèbre ses 50 ans ce mercredi 18 juin. Un accident dans sa jeunesse lui a fait perdre l'usage de son bras droit, mais il n'a pas perdu son esprit combatif.

Il célèbre ses 50 ans ce mercredi 18 juin 2025. Et cela fait près de 30 ans que Jamel Debbouze s'est imposé comme une figure majeure de l'industrie audiovisuelle : grand nom de l'humour, il a fondé le Jamel Comedy Club et le festival Marrakech du rire, avant de se diversifier comme acteur, à la fois de comédies (Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre) ou de drames (Indigènes, plus récemment Mercato). 

Cette carrière est née d'une détermination à toute épreuve. Une qualité que Jamel Debbouze a développé dès l'adolescence, suite à un grave accident. Le 17 janvier 1990, il tente de traverser la voie de la gare de Trappes avec Jean-Paul Admette, fils du chanteur Michel Admette. Il est alors happé par le train Paris-Nantes. Son ami est tué, et Jamel Debbouze, âgé de 14 ans, gravement blessé. Il perd alors l'usage de son bras droit et se retrouve poursuivi en justice pour homicide involontaire par les parents de son ami. La procédure se concluera par un non-lieu.

© Laurent VU/SIPA (publiée le 05/06/2025)

Jamel Debbouze évoque très rarement son accident dans les médias. En 2018 cependant, dans l'émission Au tableau, il s'est exprimé sur le sujet afin de sensibiliser les enfants qui participaient au programme, et aux jeunes qui le regardaient : "Je suis sorti tard alors que je n'aurais pas dû sortir tard. Je me suis retrouvé sur le quai d'une gare. Je voulais gagner un peu de temps. J'ai vu le bus passer. Et j'ai traversé les rails en pleine nuit sans regarder, ni à gauche ni à droite", a décrit l'humoriste en détail. Avant d'expliquer qu'il a refusé de se laisser abattre : "Le premier réflexe que j'ai quand le médecin me l'annonce, c'est de lui demander de me prêter un des stylos de couleurs qu'il a dans sa poche".

Une philosophie que le mari de Melissa Theuriau a continué de porter les années suivantes, puisqu'il détaillait au Parisien en 2015 que cet accident avait "décuplé [ses] forces". "Tout sort plus vite et plus fort. Résultat, je n'ai pas accepté les cases dans lesquelles on me mettait : arabe, petit, handicapé, moche… Moi, je me vois beau, sur un cheval blanc. Il ne faut pas voir son sort comme une fatalité. Quand t'as aucune chance, saisis-la !", lançait-il dans le journal.

A tel point que Jamel Debbouze a refusé de toucher la pension de travailleur handicapé à laquelle il avait droit, comme il l'expliquera aussi dans l'émission Les grands entretiens en 202  : "Dès lors que j'ai eu cet accident, j'ai su que les choses ne seraient plus pareilles, mais je n'étais pas différent pour autant. Après mon accident, je me suis dit qu'il fallait faire attention à ce que la société ne m'écrase pas d'une certaine manière. Je n'ai pas accepté mon statut d'handicapé".