Ce film adapte un roman américain culte sorti il y a 46 ans, avec un changement très radical
La littérature est une source presque inépuisable pour le cinéma. On ne compte plus le nombre d'adaptations de romans qui sortent chaque année sur grand écran. Ce 1er octobre 2025, les amateurs de littérature américaine peuvent (re)découvrir Marche ou crève, grand classique de la dystopie, sortie dans les librairies aux Etats-Unis il y a 46 ans.
Stephen King a signé cette oeuvre sous le nom de plume Richard Bachman, en 1979. Située dans une société américaine totalitaire, l'intrigue suit une Longue Marche qui se tient chaque année : cent jeunes hommes entament une marche encadrée par des militaires chargés de les surveiller. Ils ont pour interdiction de s'arrêter ou de ralentir, quel qu'en soit le motif, sous peine d'être exécuté au bout de trois avertissements. Le dernier survivant est déclaré vainqueur et reçoit une importante somme d'argent et un vœu à exaucer.

Francis Lawrence, réalisateur des derniers épisodes d'Hunger Games, s'est chargé de la réalisation de ce long-métrage. Cooper Hoffman (fils du défunt Philippe Seymour Hoffman) incarne le héros, Ray Garraty, David Jonsson (Industry) est McVries, l'un des participants qui devient son ami, Mark Hamill (Star Wars) est le Major qui encadre la Marche. Si le long-métrage reprend le principe fondamental du roman de Stephen King, il opère plusieurs changements... Jusqu'à modifier totalement la fin.
Attention, la suite contient des spoilers sur le roman Marche ou crève. A la fin du roman de Stephen King sorti en 1979, McVries abandonne la course et Garraty est le grand gagnant. Mais il croit voir une ombre devant lui qui lui fait signe. Il la prend pour un autre marcheur et continue à marcher vers elle, même lorsqu'une main touche son épaule. Ce final volontairement ambigü a alimenté bon nombre de théories de lecteurs : Garraty est peut-être mort et a arrêté de lutter, il n'a pas réussi à échapper à la cruauté du système. A moins que Garraty n'ait effectivement gagné, mais qu'il se retrouve dans un tel état traumatique que sa victoire en devient absurde. D'autres y voient une métaphore de la révolte contre l'oppression du système.
Ceux qui découvriront le film Marche ou crève verront que le film opère plusieurs changements majeurs lors de sa conclusion, jusqu'à changer l'identité du gagnant et ce qui suit cette victoire amère. La fin perd l'ambiguïté du roman mais elle gagne en émotion et en surprise. Nous n'en donnerons pas le détail pour ceux qui souhaitent garder la surprise sur grand écran.
Le scénariste, JT Mollner, a expliqué avoir fait ces changements "pour surprendre les personnes qui ont lu le livre". L'auteur, lui, a "adoré", assure-t-il. Car si Stephen King n'avait pas été d'accord avec ces modifications, "on n'aurait rien changé. On voulait rendre hommage à cet auteur et à son travail. Lorsqu'on a découvert qu'il aimait nos idées et cette fin, on a foncé." La question est désormais de savoir si ces changements vont plaire aux fans de l'oeuvre de Stephen King...