Ce vaccin pourrait réduire le risque de maladies cardiaques et d'AVC, il est déjà recommandé en France
Infarctus, accident vasculaire cérébral, insuffisance cardiaque... Ces maladies cardiovasculaires représentent la deuxième cause de décès en France, et même la première chez les femmes. Ce fléau est pourtant en partie évitable, notamment avec une bonne hygiène de vie. Un vaccin déjà utilisé en France pourrait également avoir un impact considérable.
Il s'agit du vaccin contre le zona. Cette maladie, provoquée par la réactivation du virus de la varicelle, est à l'origine de l'hospitalisation de plusieurs milliers de personnes chaque année en France. Le zona est caractérisé par une éruption cutanée, et peut aussi entraîner des complications graves, comme des douleurs chroniques, des troubles neurologiques ou des infections bactériennes. Les personnes fragiles sont particulièrement à risque. C'est pourquoi le vaccin contre le zona est recommandé aux plus de 65 ans et aux adultes immunodéprimés.

Mais le zona peut également provoquer des problèmes cardiaques, un risque que le vaccin pourrait ainsi prévenir. Une étude menée en Corée du Sud "suggère que le vaccin contre le zona peut contribuer à réduire le risque de maladie cardiaque, même chez les personnes qui ne présentent pas de facteurs de risque connus", a expliqué dans un communiqué le Pr Dong Keon Yon, chercheur principal de l'étude publiée ce 5 mai 2025 dans l'European Heart Journal.
Pour arriver à cette conclusion, le Pr Yon et son équipe ont suivi l'état de santé de plus de 1 200 000 personnes âgées de 50 ans ou plus et vivant en Corée du Sud. Les personnes qui étaient vaccinées avaient un risque réduit de 26 % d'événements cardiovasculaires graves comme un AVC ou un infarctus, par rapport à celles qui n'étaient pas vaccinées. Le vaccin réduisait également de 26 % le risque d'insuffisance cardiaque, et de 22 % de maladie coronarienne. Ces effets protecteurs étaient particulièrement importants pendant les deux à trois ans après la vaccination, et duraient jusqu'à huit ans.
D'autres études, sur différentes populations et avec le vaccin recombinant - celui utilisé en France - doivent être menées pour confirmer cet effet. Au-delà du zona et des maladies cardiovasculaires, plusieurs études récentes - une publiée en avril 2025 dans la célèbre revue Nature et l'autre en 2024 dans Nature Medicine - avaient également suggéré que ce vaccin pouvait réduire de façon notable le risque de démence pendant les années suivant la vaccination.