Grosses simulations et petits trucages Roberto Rojas invente "l'auto-blessure"

roberto rojas a poussé la simulation un peu trop loin en se taillant lui-même
Roberto Rojas a poussé la simulation un peu trop loin en se taillant lui-même l'arcade sourcillière... © Sergey Galushko - Fotolia.com

Simuler pour tenter d'obtenir un penalty, c'est courant chez les footballeurs. Roberto Rojas, lui, a été beaucoup plus inventif. Et franchement, on se demande encore comment le gardien chilien, véritable star dans son pays, a pu avoir une idée aussi tordue.

En 1990, lors d'un match de qualification pour la Coupe du monde entre le Brésil et le Chili, et alors que les Chiliens mènent 1-0, un fumigène est lancé à proximité du "Condor" Roberto Rojas. Celui-ci, le visage en sang, est porté hors du terrain. Ses coéquipiers refusent de reprendre le match, expliquant que la sécurité des joueurs n'est plus assurée.

Quelques jours après cet incident, les images vidéo montrent que le goal a en fait triché pour que le Chili gagne la rencontre sur tapis vert. On voit en effet Roberto Rojas s'entailler lui-même l'arcade sourcillière. Il avait caché une lame dans son gant. Preuve que l'acte était prémédité !

Face à cette escroquerie, la FIFA accorda la victoire au Brésil, exclut le Chili de compétitions officielles pendant plusieurs années et suspendit Roberto Rojas à vie.

Un imitateur

Roberto Rojas a donné des idées au gardien de but tunisien Chokri El Ouaer. Lors de la finale retour de la Ligue des champions d'Afrique, le 17 décembre 2000, il a prétendu avoir été blessé par un projectile lancé par un supporter ghanéen. Les médias ont repris l'image du gardien de but à terre, la tête ensanglantée. Mais l'arbitre-assistant et d'autres témoins ont ensuite affirmé que le joueur s'était fait lui-même cette blessure à l'aide d'une lame, lancée des tribunes par un spectateur tunisien. Chokri El Ouaer souhaitait donner un avantage à son équipe. La Confédération Africaine de Football a condamné El Ouaer à un an de suspension.