Matchs à suspense en Coupe du monde Le bourbier de Séville

De cette demi-finale France-RFA de 1982, on a tout vu, tout dit, tout entendu. Bien souvent, pourtant, une seule action accapare tous les commentaires : la terrible agression du gardien allemand Harald Schumacher à l'heure de jeu, sorti hors de sa surface pour stopper violemment la montée de Patrick Battiston, non sifflée par l'arbitre Charles Corver.

Si seulement la frappe d'Amoros...

Focalisés sur cette blessure spectaculaire (au traumatisme crânien s'ajoutent trois dents cassées), nous oublions parfois que les Bleus ont perdu ce match dans des conditions invraisemblables. A la 90e minute de jeu, les Tricolores auraient dû prendre l'avantage sur une superbe frappe lointaine de Manuel Amoros, repoussée par la barre transversale...

A égalité (1-1), les équipes disputent les prolongations. La sélection de Michel Hidalgo pense obtenir son ticket pour la finale grâce aux deux buts inscrits en première période des prolongations : Marius Trésor reprend d'une volée magistrale un centre d'Alain Giresse, lequel marque lui aussi six minutes plus tard d'une frappe sèche à l'entrée de la surface.

La RFA n'abdique jamais

Problème : la RFA n'abdique pas et recolle au score sur deux actions conclues à l'arraché (3-3). La séance de tirs au but semble à nouveau sourire aux Bleus lorsque Jean-Luc Ettori stoppe la tentative du Madrilène Uli Stielike. Malheureusement, pendant que ce dernier fond en larmes, Didier Six échoue à son tour. Deux tirs plus tard, Harald Schumacher remporte son duel face à Maxime Bossis et envoie l'Allemagne en finale.