Une star du peloton prend sa retraite, "les conséquences sur ma santé sont importantes"
Alors que la saison 2025 n'est pas encore terminée, l'une des stars du peloton a annoncé prendre sa retraite sportive à l'issue de la saison, fatiguée par la dure réalité du cyclisme professionnel. Il s'agit du Canadien Michael Woods, l'un des meilleurs grimpeurs du peloton professionnel, lui qui évolue pour l'équipe Israël-Premier Tech depuis 2013.
Le palmarès du Canadien est impressionnant, il a notamment remporté des étapes lors de trois Vuelta (2018, 2020 et 2024) et une sur le Tour de France (2023), remporté deux fois le classement général de la Route d'Occitanie (2022 et 2023), une fois celui de Milan-Turin (2019), a également obtenu une magnifique deuxième place à Liège-Bastogne-Liège (2018) et une troisième place aux Championnats du monde de cyclisme sur route (2018).

C'est sur son blog personnel que le coureur a décidé de se confier et d'expliquer les raisons de sa retraite. "Ma concentration maximale m'a permis de remporter une médaille de bronze aux Championnats du monde, de terminer deuxième d'un Monument Championship et de remporter une étape de la course la plus importante au monde. Quand on sait que j'ai commencé ce sport à 25 ans avec un vélo à 1 000 $ offert par mes parents, sans rien connaître, c'est fou ", explique-t-il. De là à la célébrité :
"Je suis devenu l'un des meilleurs cyclistes du monde, et c'est un parcours dont je suis très fier. À chaque course, je me sens incroyablement chanceux, car c'est un véritable luxe. Parcourir la France à vélo devant des milliards de personnes, c'est mon métier, et c'est fou. Ce qui me nourrit et me paie mon toit, c'est de parcourir 30 000 ou 35 000 kilomètres à vélo par an à travers le monde pour le plaisir des autres ."
Cependant, le Canadien reconnaît que le moment est venu où les inconvénients l'emportent sur les avantages : " Le cyclisme est un sport extrêmement dangereux. Il a des conséquences importantes sur ma santé , et j'ai passé beaucoup de temps loin de ma famille. Être père m'a appris à quel point il est difficile d'être l'un des meilleurs cyclistes du monde et un bon père . Contrairement à d'autres sports, le cyclisme professionnel, avec son emploi du temps chargé, est un métier qui exige un engagement sans faille. J'évite d'embrasser mes enfants quand je les récupère à l'école pour ne pas tomber malade avant une course. Je dors souvent dans une chambre séparée de ma famille pour optimiser mon repos. J'ai toujours voulu faire cet effort mondial et je ne le regrette pas, mais c'est quelque chose qui ne peut durer qu'un temps" conclut le champion canadien.