Michèle Alliot-Marie mise en examen : de quoi est-elle accusée ?
L'enquête ouverte en 2013, portant sur des mouvements de fonds suspects dans des associations de Saint-Jean-de-Luz, a abouti ce jeudi 21 février 2019 à la mise en examen de Michèle Alliot-Marie, qui était il y a 6 ans adjointe au maire de la commune du sud-ouest. L'ancienne ministre, qui est encore pour quelques semaines députée européenne, est suspectée de "prise illégale d'intérêt", comme le révèle ce mardi l'AFP, qui cite le parquet de Nanterre. Les magistrats suspectent Michèle Alliot-Marie d'être impliquée dans des mouvements de fonds illégaux identifiés au sein d'une association d'un festival que présidait alors son père.
Biographie courte de Michèle Alliot-Marie - Après avoir obtenu un doctorat en droit et un deuxième en sciences politiques, Michèle Alliot-Marie débute sa carrière dans le professorat universitaire avant de se tourner vers la politique et le RPR. Elle devient conseillère municipale de la ville de Ciboure. En 1993, elle est nommée ministre de la Jeunesse et des Sports sous le gouvernement d'Edouard Balladur. Très attachée à ses racines, elle cherche à développer la ville de Saint-Jean-de-Luz à travers sa fonction de maire entre 1995 et 2002.
L'accession au pouvoir de Nicolas Sarkozy lui permet d'occuper quatre fonctions de ministre entre 2007 et 2011. En octobre 2006, elle créé son propre parti politique, le Chêne, qu'elle préside. Elle a également été députée de la 6e circonscription des Pyrénées-Atlantiques à plusieurs reprises, entre 1988 et 2012. Désignée tête de liste UMP dans le Sud-Ouest lors des élections européennes de 2014, elle obtient son siège au Parlement européen le 25 mai avec 18,51% des voix en sa faveur. En avril 2016, Michèle Alliot-Marie lance son mouvement "Nouvelle France" et tente de s'engager dans la course à la présidentielle 2017 sans passer par la case primaires, avant de renoncer.