Les enfants HPI ont souvent cette attitude typique à la maison, un expert confirme ce que beaucoup de parents détectent
Une attitude, souvent citée par des parents d'enfants HPI, serait bien un signe précurseur d'un haut potentiel. Un expert l'explique à Linternaute.
Mon enfant est-il HPI, haut potentiel intellectuel ? De plus en plus de parents se posent la question. Ces personnes qui ont un quotient intellectuel supérieur ou égal à 130 ne sont pas toujours faciles à identifier. Ces facultés peuvent être confirmées par des tests chez des spécialistes, mais ce sont souvent des petites attitudes au quotidien qui mettent sur la voie.
Les enfants HPI sont généralement plus efficaces cognitivement. Dans la vie de tous les jours, ils affichent en moyenne "une meilleure mémoire et une meilleure compréhension", mais ils "apprennent aussi plus facilement de nouvelles choses et sont plus doués pour résoudre des problèmes qu'ils n'ont jamais vus", nous explique Nicolas Gauvrit, expert en psychologie étudiant les spécificités des enfants et des adultes à haut potentiel. Ils ont aussi en commun ce qui est appelé en psychologie "l'ouverture", soit l'envie de découvrir de nouvelles choses.
Ces capacités ne se manifestent pas seulement dans le milieu scolaire : elles sont aussi observables par les parents. Ils ont notamment tendance à "faire les choses plus tôt" quand ils sont petits, comme l'apprentissage et le développement du langage, de la marche ou encore de la motricité, mais ce n'est pas systématique.

Ce qui peut être un signe précurseur plus fort et qui est rapporté par de nombreux parents d'enfants HPI, c'est qu'ils "apprennent à lire tout seuls", avance Nicolas Gauvrit. Si on leur donne quelques bases, ils comprennent très facilement le principe de lecture des mots et des phrases et ne vont pas les écorcher. En grandissant, les enfants HPI développent ainsi plus aisément une appétence pour la lecture. Cela ne veut évidemment pas dire que tous les enfants qui ont appris à lire vite ou qui lisent souvent sont tous à haut potentiel, mais ce détail typique peut vraiment attirer l'attention.
Que faire si des parents détectent ces signes précurseurs ? Pour Nicolas Gauvrit, "ce n'est pas toujours utile de savoir". "Il faut faire quelque chose s'il est en souffrance ou si simplement il pourrait être mieux", a-t-il nuancé. Cela peut commencer en voyant le psychologue scolaire s'il y a "une difficulté" ou "une demande". Savoir peut parfois être délétère : des enfants "se mettent à dire à tout le monde 'moi je suis super intelligent, tu ne peux pas me comprendre'" et se retrouvent mis à part des autres. Il conseille donc de ne "pas accorder trop d'importance au QI, au fait d'être HPI" car ce n'est "qu'une caractéristique de la personne" parmi d'autres.