Les habitants de ces 12 pays ne peuvent plus se rendre aux Etats-Unis, sauf s'ils viennent pour cette raison

Les habitants de ces 12 pays ne peuvent plus se rendre aux Etats-Unis, sauf s'ils viennent pour cette raison Donald Trump a interdit aux ressortissants de ces 12 pays de se rendre aux Etats-Unis, sauf s'ils voyagent pour ces raisons précises.

"Nous ne voulons pas d'eux". Le président américain Donald Trump a décrété un nouveau "travel ban" visant les ressortissants de douze pays, rapporte l'AFP. A partir du 9 juin, les habitants originaires de douze pays du Moyen-Orient, d'Afrique, d'Asie Centrale et des Caraïbes ne seront plus autorisés à se rendre aux Etats-Unis, sauf exceptions. Une décision censée "protéger" le pays de "terroristes étrangers" après la récente attaque dans le Colorado, selon un document publié par la Maison Blanche, ce mercredi 4 juin. 

La mesure s'applique aux ressortissants de l'Afghanistan, de la Birmanie, du Tchad, du Congo-Brazzaville, de la Guinée équatoriale, de l'Érythrée, d'Haïti, de l'Iran, de la Libye, de la Somalie, du Soudan et du Yémen. Par ailleurs, sept autres pays sont visés par une "restriction partielle" : le Burundi, Cuba, le Laos, le Sierra Leone, le Togo, le Turkménistan et le Venezuela. "La liste est sujette à des révisions (…) et d'autres pays pourront y être ajoutés si de nouvelles menaces émergent dans le monde", a prévenu le président, selon Le Figaro.

"Nous ne laisserons pas ce qui s'est passé en Europe se produire en Amérique"

Le président républicain poursuit sa politique anti immigration très agressive, note France 24. Il a d'ailleurs comparé son nouveau "travel ban" aux "restrictions efficaces" appliquées lors de son premier mandat (2017-2021), ciblant majoritairement des pays musulmans. Ce type de mesure aurait permis aux États-Unis d'éviter des attentats comme ceux ayant eu lieu en Europe. "Nous ne laisserons pas ce qui s'est passé en Europe se produire en Amérique", a-t-il affirmé dans une vidéo publiée sur X.

Le délai de quelques jours avant la mise en application du décret vise à éviter le chaos qui avait marqué l'entrée en vigueur du précédent décret, imposé sans préavis en janvier 2017. Les agents des douanes et de la protection des frontières devront s'organiser dans ce laps de temps. Le président justifie le choix des pays par l'absence d'administrations efficaces permettant une évaluation fiable de la dangerosité de leurs ressortissants, mais également la tendance des ressortissants de certains pays à rester aux États-Unis après l'expiration de leurs visa. Dans le cas de l'Iran, le soutien au "terrorisme" est pointé du doigt.

Un "travel ban" avec des exceptions ciblées

Ce "travel ban" ne s'applique cependant pas aux titulaires de la "carte verte" (permis de séjour permanent), ni à ceux qui disposent de certains visas, ni aux personnes dont le voyage aux États-Unis "sert l'intérêt national". Par exemple, les footballeurs participant à la Coupe du monde de 2026, qui se déroulera en partie aux États-Unis, ainsi que les athlètes des Jeux olympiques de Los Angeles (2028) ne seront pas concernés par les restrictions.

Dans une vidéo publiée sur X, le président américain a affirmé que "la récente attaque terroriste à Boulder, dans le Colorado (ouest), avait mis en évidence les dangers extrêmes que représentent pour [les États-Unis] l'entrée de ressortissants étrangers qui n'ont pas été correctement contrôlés". "Nous ne voulons pas d'eux", a-t-il ajouté. L'attaque en question, survenue le dimanche 1er juin à Boulder, a visé une marche hebdomadaire de soutien aux otages israéliens retenus à Gaza. Un homme y a lancé des engins incendiaires, faisant 12 blessés, tout en criant "Palestine libre".

L'auteur présumé, d'origine égyptienne et âgé de 45 ans, se trouvait de manière "illégale" sur le territoire américain. Son visa touristique avait expiré, précise l'administration. Toutefois, il avait déposé une demande d'asile et obtenu un permis de travail. A noter que l'Égypte, pays d'origine du suspect, ne figure pas sur la liste des États visés par le décret, bien que son cas ait été utilisé par Donald Trump pour justifier sa décision.