La révolution "Turkmenbashi"

Saparmurat Niyazov © UN Photo Sergey Bermeniev
Saparmurat Niyazov aura été, jusqu'à sa mort en 2006, une caricature vivante de dictateur. Convaincu qu'il manquait à son peuple une identité forte, le président du Turkménistan a développé un culte de la personnalité inédit. Deux ans après la chute de l'URSS, il se rebaptise "Turkmenbashi", "Chef des Turkmènes". Devenu "président à vie" en 1999, il changera aussi le nom de la capitale, Poltoratsk, pour le turkmène Achgabat et donnera son nom à de nombreux bâtiments publics. Niyazov se chargera lui-même de la rédaction des livres scolaires, changera l'alphabet et le calendrier turkmène. Mais ses excentricités iront plus loin. Après avoir conçu un mémorial pour sa propre mère et fait fermer la quasi-totalité des bibliothèques, il instaurera une série d'interdiction : des cheveux longs, des dents en or, du playback, des ballets et opéras jugés "superflus" jusqu'au maquillage des animateurs de télévision pour ne plus "confondre les présentateurs des présentatrices".
Saparmurat Niyazov aura été, jusqu'à sa mort en 2006, une caricature vivante de dictateur. Convaincu qu'il manquait à son peuple une identité forte, le président du Turkménistan a développé un culte de la personnalité inédit. Deux ans après la chute de l'URSS, il se rebaptise "Turkmenbashi", "Chef des Turkmènes". Devenu "président à vie" en 1999, il changera aussi le nom de la capitale, Poltoratsk, pour le turkmène Achgabat et donnera son nom à de nombreux bâtiments publics. Niyazov se chargera lui-même de la rédaction des livres scolaires, changera l'alphabet et le calendrier turkmène. Mais ses excentricités iront plus loin. Après avoir conçu un mémorial pour sa propre mère et fait fermer la quasi-totalité des bibliothèques, il instaurera une série d'interdiction : des cheveux longs, des dents en or, du playback, des ballets et opéras jugés "superflus" jusqu'au maquillage des animateurs de télévision pour ne plus "confondre les présentateurs des présentatrices".
© UN Photo Sergey Bermeniev