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Résultat des jalousies, des convoitises, ou véritables affaires d'Etat... De nombreux ministres ont été et sont encore aujourd'hui touchés par des scandales, qu'ils soient judiciaires, moraux ou politiques. Parmi les plus récents, on peut encore citer ceux qui ont touché Fadela Amara et Christian Estrosi il y a peu pour leurs logements de fonction (2010). Plus loin dans le temps, avec des motifs et des résultats différents, on peut noter les démissions d'Hubert Falco pour cumul (2004), de Jean-Pierre Chevènement pour désaccord avec le gouvernement (2000), ou d'Alain Bombard suivant sa proposition controversée d'interdire la chasse à la courre (1981).

Pas systématiquement coupables

Nombre d'affaires touchent également d'anciens ministres, et explosent après leurs passages au gouvernement. Citons Charles Pasqua et l'affaire de l'Angolagate, Laurent Fabius, Georgina Dufoix, Edmond Hervé puis Claude Evin dans celle du sang contaminé, Michel Gillibert pour subventions louches, Roland Dumas dans l'affaire Elf, François Léotard dans le financement du Parti républicain, René Teulade dans l'affaire de la Mutuelle de retraite de la fonction publique ou Michel Noir dans l'affaire Pierre Botton...

Rappelons enfin qu'un ministre emporté dans une affaire n'est pas systématiquement un ministre coupable comme on a pu le voir tout au long de ce dossier. Plusieurs scandales sont d'ailleurs aujourd'hui présentés comme de profondes injustices ayant abouti à de véritables drames. Et le cas Bérégovoy, présenté plus avant, n'est pas isolé. En 1936 déjà, Roger Salengro, ministre de l'Intérieur du Front populaire, décidait de mettre fin à ses jours après une campagne de propagande, probablement alimentée par l'extrême droite, en vue de le faire passer pour un déserteur. En 1979, Robert Boulin, ministre du Travail de Raymond Barre, était lui aussi retrouvé mort après avoir été cité dans une affaire immobilière. La thèse officielle du suicide est toujours contestée aujourd'hui.