Info élection : la synthèses des sondages (Municipales 2014)

Info élection : la synthèses des sondages (Municipales 2014) Faut-il s'attendre à un vote sanction contre le gouvernement Hollande ? Les sondages des municipales prévoient-ils une "vague bleue" voir "bleu Marine" ? Le point sur les principaux pronostics des élections municipales 2014.

Une vague bleue ? Un statuquo ? Quelles grandes villes pourraient changer de majorité ? Les sondages commencent à se multiplier avant le scrutin municipal des 23 et 30 mars 2014. 50 jours avant l'élection, le Journal du dimanche a dévoilé un sondage Ifop selon lequel 46 % des Français souhaitent la victoire du bloc de droite UMP/UDI/FN contre 40 % pour le bloc de gauche PS/EELV/FG. Un écart dû, selon le sondeur, à une gauche "fragmentée avec une déception chez les électeurs de François Hollande". Second enseignement de cette étude : la participation serait de 67 %. Avec une plus forte participation à droite qu'à gauche, un écart d'environ 5 points. Pour rappel, la participation avait atteint 66,54 % au premier tour et 65,14 % au second tour en 2008 en métropole.

Plus récemment, à la mi-janvier 2014, un sondage BVA dans les Echos nuançait cette tendance sans totalement la contredire. Le PS et ses alliés ne totalisaient cette fois que 25 % des "souhaits de victoire". Le bloc de gauche (extrême comprise) plafonnait quant à lui à 31 %. Quant à la droite, elle devançait la gauche, mais de très peu avec 32 % des "souhaits de victoire" pour le bloc UMP-UDI-Modem. Le FN semble en revanche tirer son épingle du jeu avec 14 % de souhaits de victoire.

Municipales : de bons sondages pour le FN

Un sondage TNS Sofres pour Le Monde et France Info dévoilé le 12 février montre en tout cas qu'une poussée du Front national est possible pour ces prochaines échéances. Ainsi 34 % des Français "adhèrent aux idées" de ce parti. Une adhésion de principe en hausse, puisque le taux de convaincus a gagné deux points en un an. Les sondés rejettent en revanche les solutions proposées par le FN (sortie de l'euro et "priorité nationale").

Sans l'emporter, le parti de Marine Le Pen devrait jouer les perturbateurs dans les villes détenues par la gauche en empêchant l'UMP d'inverser la majorité selon une tendance globale dessinée dans diverses études d'opinions. Reste qu'au niveau local, les listes du Rassemblement "bleu marine" pourraient gagner quelques élus et même des mairies. Et la liste du vice-président du parti, Louis Aliot, à Perpignan, ou celle du secrétaire général Steeve Briois à Hénin-Beaumont pourraient réaliser de beaux scores, selon des sondages réalisés en début d'année.

Municipales : un scrutin national pour 25 % des sondés

Plus récemment, un autre sondage affinait cette tendance globale. Selon un sondage du même institut BVA pour iTélé, la volonté de sanctionner le gouvernement à l'échelle nationale pèsera sur le scrutin. Si 74 % des sondés déclarent qu'elles voteront en fonction d'un contexte et d'enjeux locaux, restent 25 %, soit un quart des personnes interrogées, qui voteront en fonction de la politique nationale. Et la grande majorité (22 %) affiche sa volonté de voter "contre" le gouvernement. Un vote sanction important à opposer à un vote "de soutien" très peu représentatif puisque seuls 3 % des sondés disent vouloir encourager François Hollande et son équipe

Des sondages sans surprise à Paris, Lyon ou Bordeaux

Pour certaines villes, le suspense ne semble pas intense quant aux résultats des municipales, en tout cas d'après les baromètres publiés dans la presse. Ainsi, un sondage CSA pour BFM TV, Le Figaro et Orange daté de décembre donne 59 % des voix pour Alain Juppé dès le premier tour à Bordeaux. Quant à Paris et Lyon, les sondages donnent ces municipalités a priori toujours à gauche après mars 2014.

EN VIDEO – Guillaume Peltier, vice-président et "monsieur sondage" de l'UMP estime de son côté que son parti pourrait gagner plusieurs villes, grandes et moyennes, comme Auxerre, Angers, Toulouse, Strasbourg, Reims. Sur le plateau de #DirectPolitique, il a également pointé les villes de Cherbourg, Forbach, qu'il pense gagnables par la droite, tout comme... Paris.  Il a aussi estimé que "c'est à la fin de la foire qu'on compte les bouses".

"Municipales - Guillaume Peltier : "C'est à la fin de la foire qu'on compte les bouses""