Apprivoiser son corps

Service de pédiatrie d'un hôpital. © QUILLERET JEAN / SIPA
Aujourd'hui "apaisé" et ayant enfin l'image d'un lui "désirable", Nicolas (prénom modifié), 31 ans, s'est confié lui aussi à Libération sur l'apprivoisement de son corps, un chemin qui lui a pris "du temps". Opéré à 9 mois pour rendre son appareil génital "conforme" au genre masculin assigné à sa naissance par les médecins, ce professionnel de santé liste l'enchaînement de "violences" subies enfant, et leurs conséquences : "J'ai mis trente ans à me rendre compte que j'avais perdu en sensibilité génitale à cause des mutilations", affirme entre autre le militant parisien. "Je me souviens également de traitements hormonaux non consentis. Lors de consultations, ma mère et mon frère me tenaient fermement sur demande du médecin pendant qu'il me faisait des piqûres. Les médecins ont pu dire à mes parents que j'étais 'un petit garçon sous-virilisé'. Cette histoire… Je l'ai entendue toute mon enfance".
Aujourd'hui "apaisé" et ayant enfin l'image d'un lui "désirable", Nicolas (prénom modifié), 31 ans, s'est confié lui aussi à Libération sur l'apprivoisement de son corps, un chemin qui lui a pris "du temps". Opéré à 9 mois pour rendre son appareil génital "conforme" au genre masculin assigné à sa naissance par les médecins, ce professionnel de santé liste l'enchaînement de "violences" subies enfant, et leurs conséquences : "J'ai mis trente ans à me rendre compte que j'avais perdu en sensibilité génitale à cause des mutilations", affirme entre autre le militant parisien. "Je me souviens également de traitements hormonaux non consentis. Lors de consultations, ma mère et mon frère me tenaient fermement sur demande du médecin pendant qu'il me faisait des piqûres. Les médecins ont pu dire à mes parents que j'étais 'un petit garçon sous-virilisé'. Cette histoire… Je l'ai entendue toute mon enfance".
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