De nombreuses maisons risquent de s'effondrer d'ici 4 ans, tous ces départements sont concernés
C'est l'une des grandes questions de l'avenir : quel sera le paysage de la France d'ici quelques années face aux métamorphoses imposées par les chamboulements climatiques ? Alors que la période d'après-guerre fut marquée par une construction à tout-va à travers le pays, nombreuses de ces habitations sont aujourd'hui en grand danger. Dans certains départements, l'alerte est même déjà sonnée sur le devenir de certaines maisons, lesquelles pourraient tout simplement disparaître de la carte.
Avec la montée des eaux due au réchauffement climatique et les tempêtes qui peuvent parfois frapper le pays, le littoral français souffre. Que ce soit tant sur la côte méditerranéenne que le long de l'Atlantique, la mer et l'océan grattent la roche et accentuent l'érosion. Un phénomène qui ne va pas ralentir et dont les conséquences pourraient très vite se faire sentir et se voir.
Selon une étude menée par le Cerema, un centre expert sur les risques environnementaux, 560 maisons et appartement sont sous la menace d'une destruction par la nature à court terme. L'eau grignote la terre et risque soit d'engloutir des logements construits en bord de mer, soit de faire littéralement tomber dans le vide ceux érigés en bord de falaise, comme à La Hague, dans la Manche. Une destruction très probable, comme pour quatre autres, ailleurs dans ce département. Et bon nombre d'autres, partout en France.
Le Cerema a en effet cartographié les habitations les plus en danger dans tout l'Hexagone. Les résultats de l'enquête estiment que d'ici quatre ans, 560 maisons et appartements pourraient disparaître du paysage à travers tout le pays à cause de l'érosion. La Manche est certes concernée, mais ce n'est pas le territoire le plus à risque.
Les prévisions faites par les experts jugent que la Corse est la plus à même de subir des dégâts avec le recul du trait de côte. Et dans un délai très proche : 2028. 197 logements pourraient disparaître de l'île de Beauté d'ici à cette date en raison de la montée des eaux. Plus précisément, 123 sont ciblés en Haute-Corse et 74 en Corse-du-Sud. Ailleurs, c'est le Var qui est très à risque avec 96 habitations qui pourraient disparaître dans moins de cinq ans, ainsi que les Pyrénées-Atlantiques (60), la Seine-Maritime (51) ou encore la Somme (48).
Si, compte-tenu des aléas climatiques, "il n'est pas possible d'avoir de certitude sur l'atteinte ou non des bâtiments par le recul du trait de côte" et que "l'étude ne tient pas compte de l'état des ouvrages" ni des mesures de sauvegarde éventuellement engagées localement, une chose est sûre : l'équivalent d'un terrain de football disparaît chaque semaine des côtes hexagonales.
