Il y a encore quelques années, les démographes tablaient sur 15 milliards d'humains
au milieu du 21e siècle. Des prévisions largement revues à la baisse. Selon
les différents scénarios actuels, la population mondiale devrait plutôt avoisiner
les 7,6 milliards (hypothèse basse) ou 10,6 milliards (hypothèse haute).
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Le scénario "haut" prend l'hypothèse "moyenne" du taux
de fécondité majorée de 0,5, et inversement pour le scénario "bas".
Source : Nations Unies © L'Internaute Magazine
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Des révisions à la baisse
Les démographes ont par exemple été surpris par la baisse de la fécondité plus
importante que prévu dans les pays développés. Les écarts de prévision vont jusqu'à
14,5% dans le cas de la Lettonie pour la période 1995-2005. L'Iran, Oman ou le
Liban ont aussi connu des baisses plus importantes que prévu. A l'inverse, le
Kenya n'a pas du tout vu sa natalité baisser.
L'indice de fécondité : une hypothèse purement fictive
C'est une donnée majeure, puisqu'elle conditionne tous les chiffres de croissance,
mais c'est aussi la moins facile à évaluer. Revu chaque année, l'indice de fécondité
dépend de facteurs culturels et sociaux, que l'on n'arrive pas très bien à anticiper.
L'hypothèse retenue par les Nations Unies est que tous les pays vont finalement
converger vers un indice de fécondité unique de 1,85 enfants par femme.
Pour ceux dont le taux est actuellement supérieur, on imagine que la fécondité
baissera en suivant une trajectoire tirée des modèles basés sur l'expérience passée
de tous les pays où la fécondité a diminué de 1950 à 2000.
Pour ceux qui ont un taux inférieur, les Nations Unies sont plus dubitatives.
Les projections parient sur une progression linéaire au rythme de 0,07 enfant
par femme tous les cinq ans. Ainsi, "les pays où la fécondité est actuellement
très faible n'atteindront pas nécessairement un niveau de 1,85 enfant par femme
en 2050" admet le dernier rapport sur la population mondiale.