Les scandales du Tour de France Tom Simpson s'écroule dans le Ventoux

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L'aride Mont Ventoux offre un paysage quasi lunaire, qui a été fatal à Tom Simpson. © Mathieu Lafare

13 juillet 1967, c'est l'une des dates les plus importantes de l'histoire du Tour de France. Ce jour-là, au cours de la 13e étape, le cycliste anglais Tom Simpson semble bien placé sur le Mont Ventoux, à trois kilomètres de l'arrivée. Avec Gimondi et Pingeon, il tente de revenir sur Jimenez et Poulidor, en tête devant. Soudain, Simpson décroche, puis laisse encore passer un second groupe de poursuivants. Une fois seul, il monte en zigzaguant pendant 300 mètres, puis il tombe. Des spectateurs le relèvent, le remettent en selle et l'Anglais repart. Mais 250 mètres plus loin, il s'écroule de nouveau, gisant sur le dos dans la caillasse du mont pelé. Il perd connaissance. Il meurt 40 minutes plus tard dans l'hélicoptère qui l'emmène à l'hôpital d'Avignon.

Les analyses prouveront que la prise d'amphétamines, alliée à la chaleur (35°), la privation d'eau (pas de ravitaillement), la fatigue et l'alcool, est responsable du décès du sportif. Des cachets d'amphétamines ont d'ailleurs été retrouvés dans une poche du maillot du Britannique. Le dopage fait une entrée fracassante dans les débats... Pourtant, dès 1965, Simpson avait avoué dans un magazine anglais qu'il se dopait. Personne n'était alors choqué par ce type de paroles.

L'année précédente, les coureurs s'étaient mis en grève contre l'adoption d'une loi anti-dopage en France. De premiers contrôles avaient été effectués. Ils seront généralisés dans le Tour à partir de 1968...