Résultat de Louis Aliot aux municipales : seul maire RN d'une grande ville

Résultat de Louis Aliot aux municipales : seul maire RN d'une grande ville Louis Aliot a cette fois passé l'écueil du 2e tour. Arrivé en tête du premier tour des élections municipales à Perpignan, comme en 2014, le candidat RN a réussi à l'emporter dans un contexte radicalement changé, avec 53,09% des voix. Il tient sa revanche.

Cette fois, c'était la bonne ! A l'issue d'une campagne très tendue entre le candidat RN et son adversaire Jean-Marc Pujol (RN), Louis Aliot a annoncé sa victoire ce dimanche soir, peu après 20h. Il va donc prendre le fauteuil de maire de Perpignan, six ans après avoir échoué au bout d'une campagne où il avait déjà dominé le premier tour. "Ce front dit républicain est tombé à Perpignan, et demain, il pourrait tomber ailleurs", a-t-il savouré. Le ministère de l'Intérieur a communiqué à Linternaute.com les résultats définitifs du second tour des municipales 2020 à Perpignan : Louis Aliot a remporté l'élection avec 53,09% des voix contre Jean-Marc Pujol (46,91%).

Au sujet de cette victoire du RN dans une grande ville, Marine Le Pen a déclaré que cela concrétisait "la victoire du rassemblement des Français autour d'un projet, d'une équipe, d'une ville qui, il faut le dire, concentre l'ensemble des échecs de la politique menée par les dirigeants français depuis des années".

Dans les couloirs du Front national depuis 1988, Louis Aliot est connu depuis plusieurs années maintenant comme l'un des cadres du RN. Il s'est aussi fait connaître comme celui qui a partagé la vie de Marine Le Pen de 2009 à leur rupture annoncée en septembre 2019. Originaire de Toulouse, sportif et amateur de rugby, Louis Aliot a obtenu un DEA de Sciences politiques en 1997. Cet ancien avocat a troqué la robe noire pour monter les échelons au FN et se consacrer finalement à 100% à la politique. Conseiller régional de Midi-Pyrénées de 1998 à 2010, puis du Languedoc-Roussillon de 2010 à 2015, il sera élu député européen et conseiller municipal de Perpignan en 2014, avant d'entrer à l'Assemblée nationale en 2017, député de la 2e circonscription des Pyrénées-Orientales. Louis Aliot a aussi multiplié les responsabilités au FN, devenu le RN en mars 2018. Il en sera secrétaire général de 2005 à 2010 et vice-président de 2011 à 2018. Il est membre du bureau national depuis.

Perpignan va donc devenir, à l'issue de ces municipales 2020, la deuxième ville de plus de 100 000 habitants à tomber dans l'escarcelle du Rassemblement national, après Toulon et le mandat de Jean-Marie Le Chevallier entre 1995 et 2001. Lors du précédent scrutin, en 2014 Louis Aliot était déjà arrivé en tête avec 34% des voix face à Jean-Marc Pujol (30%), maire de la ville depuis 2009. Le candidat RN - Front national à l'époque - n'avait pas conservé cet avantage lors du second tour des municipales à Perpignan et avait échoué à s'emparer de la cité catalane. Mais cette fois, les contexte était différent. Déjà, Louis Aliot avait creusé l'écart au premier tour en mars dernier, avec une avance de 17 points par rapport au maire sortant, qui brigue un troisième mandat.

Le front républicain anti-RN s'était fissuré

En 2014, le candidat frontiste avait échoué face au front républicain qui s'était formé et organisé pour faire barrage à l'extrême droite, mais en 2020, ce même front a eu tout le mal du monde à se dessiner. Romain Grau, candidat de la République en marche (13% au premier tour), s'est retiré effectivement pour "éviter l'accession de M. Aliot et du Populisme à la Mairie de Perpignan", comme il l'a indiqué sur sa page Facebook, mais sans jamais mentionner un quelconque soutien envers Jean-Marc Pujol.

France 3 Occitanie avait d'ailleurs fait remarquer que trois de ses colisitiers avaient fait savoir qu'ils voteraient pour Louis Aliot au second tour... Quant à Olivier Amiel, le candidat divers droite n'ayant recueilli que 3,7% des voix le 15 mars avait catégoriquement refusé de se ranger derrière Pujol. "Je n'appellerai pas à voter pour le front républicain, car c'est devenu un extincteur du débat public. C'est un prétexte hypocrite et sous alibi moral pour imposer de voter dans un seul sens. C'est une atteinte manichéenne au pluralisme politique", avait-il twitté.

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