Owen L. : issu d'un milieu favorisé, "très violent"... Le profil complexe du meurtrier présumé de Louise

Owen L. : issu d'un milieu favorisé, "très violent"... Le profil complexe du meurtrier présumé de Louise Le meurtrier présumé de Louise, Owen L., est décrit comme un homme "pénible" et "violent", bien que sa famille soit elle, perçue comme "sans histoire" par certains habitants du même quartier.

Owen L. a reconnu avoir tué la petite Louise, 11 ans, de plusieurs coups de couteau après avoir passé 24 heures en garde à vue. Mercredi 12 février, aux alentours de 22 heures, Owen L., qui avait été déferré devant un juge, a été mis en examen pour "meurtre sur mineur de moins de 15 ans", a annoncé le procureur. Son placement en détention provisoire a été décidé par un juge. Sa petite amie est, elle, mise en examen pour non-dénonciation de crime. Elle a été placée sous contrôle judiciaire.

Le meurtrier présumé a d'abord été présenté comme un "très gros accro aux jeux vidéo", comme indiqué par une source proche du dossier auprès du Parisien. En revanche, "il n'avait pas du tout le profil d'un taré qui peut tuer une gamine, pas du tout", abonde une seconde source. Revenons justement aux jeux vidéo. Comme révélé par Actu17 et Paris Match, c'est une partie de jeu vidéo qui pourrait être à l'origine du meurtre de Louise dans l'Essonne. 

Le jeune homme était plongé dans une colère noire après une "altercation en ligne avec un autre joueur", au cours d'une partie de Fortnite. Il a ensuite dit aux enquêteurs être sorti de chez lui vêtu d'une doudoune et dissimulant un couteau de type opinel dans sa poche "avec l'intention de voler ou de racketter une personne pour se calmer". 

"Il l'a attirée dans le bois des Templiers sous le prétexte d'y avoir perdu un objet. Alors qu'il voulait fouiller son sac, elle s'est mise à crier. Paniqué par ses cris, il la fait tomber à terre et lui a porté plusieurs coups de couteaux", indique Grégoire Dulin, le procureur d'Evry. Dix minutes après sa sortie, il rentre chez lui, se fait soigner les mains et le menton par sa compagne qui elle, garde le silence après l'aveu d'Owen L. Voilà le récit glaçant des dernières minutes de la vie de la petite Louise.

Une famille avec "visiblement un bon train de vie"

Dans le quartier des Templiers à Epinay-sur-Orge, certains habitants confient au Figaro que les deux familles - celles de Louise et d'Owen L. - se connaissaient, ils parlent de familles "sans histoire". D'abord scolarisé à l'école primaire Albert Camus, le jeune homme de 23 ans est ensuite inscrit au collège André Maurois ou il n'avait pas particulièrement de bons résultats. "C'était un branleur un peu pénible, mais comme on en a pas mal", détaille un professeur du collège auprès du quotidien. Un voisin montre même une photo de classe de sa fille à l'école primaire sur laquelle apparaît Owen L. "le front barré d'une mèche d'enfant modèle". Un enfant modèle qui a commis l'irréparable en lardant la petite Louise de plusieurs coups de couteau, comme il l'a reconnu auprès des enquêteurs.

Pourtant, Owen L. était issu d'un milieu relativement favorisé. Installés depuis 15 ans dans l'Essonne, ses parents étaient parfaitement insérés dans la société. Son père, 49 ans, travaille dans une banque française alors que sa mère, âgée de 48 ans, est directrice des ressources humaines dans un établissement culturel parisien bien connu. Ensemble, ils ont donné naissance à deux enfants, Owen et sa petite soeur. Toujours dans Le Figaro, une habitante de la commune qui faisait du sport avec la mère d'Owen L. indique que leur famille avait "visiblement un bon train de vie". 

Un jeune homme "influençable" et "perturbé"

En revanche, Owen L. est également décrit comme quelqu'un d'"influençable", "c'est un mouton, un mec qui suit les gens", assène Mohammed dans les colonnes du Figaro, qui l'a cotoyé jusqu'en 2022. Une courte vidéo de lui circule désormais sur les réseaux sociaux en train de faire des doigts d'honneur. Mais "du jour au lendemain, il a changé de bande", abonde Mohammed. "Il avait un peu une double personnalité. Avec nous il faisait le mec réservé, dans son coin. Avec d'autres, il faisait son malin. Mais au fond il n'était pas méchant", poursuit-il. 

Le journal évoque également un épisode récent de violence impliquant Owen L., vidéo à l'appui de ce dernier "la tête en sang dans un bus" : "C'était en 2022. On s'est croisés dans les transports, il a commencé à m'accuser d'avoir couché avec sa sœur. Il était agressif. Il a commencé à me frapper, j'ai répondu. Il n'était pas très fort, il a vite été KO. Je l'ai filmé, juste pour garder une trace, puis je suis parti", raconte "Jason". 

Dans le quartier où vivait Owen L., certains ont souligné un comportement plutôt marginal de sa part : "C'est un habitué ici (...) On le voyait aussi au tabac. Il traînait toujours ici, à n'importe quelle heure, un zonard quoi", indique un client du bar situé proche de son domicile. Sa petite sœur, elle, révèle qu'il pouvant se montrer "perturbé" et "très violent" à son encontre. En effet, il l'aurait déjà passée à tabac selon les informations du Parisien. Cette dernière a même confié aux enquêteurs avoir eu peur de "mourir" sous les coups de son frère qui l'a frappée à plusieurs reprises "sous les yeux impuissants de ses parents".