Le mystère de la statue de la Vierge Marie qui "pleure des larmes de sang" enfin résolu

Le mystère de la statue de la Vierge Marie qui "pleure des larmes de sang" enfin résolu C'était une image saisissante : une statue de la Vierge pleurant des larmes de sang. Des analyses ont enfin révélé l'origine de ces larmes.

Cette histoire avait fait la Une en 2016. Une statue de la Vierge Marie à Trevignano Romano, près de Rome en Italie, aurait pleuré des larmes de sang, avait affirmé Gisella Cardia, qui a acheté cette statue en Bosnie-Herzégovine puis l'a installé dans la ville italienne. Elle a toujours soutenu que les larmes de sang étaient un phénomène surnaturel, les croyants l'interprétant comme un avertissement divin. Tous les troisièmes jours du mois, elle leur permettait de venir voir la "Madonna di Trevignano" protégée derrière sa vitrine bleue en haut d'une colline. La propriétaire racontait aussi que la Vierge lui transmettait des messages et pouvait multiplier la nourriture.

Elle a cependant attiré l'attention du parquet de Civitavecchia, qui l'a accusée de fraude potentielle et a ouvert une enquête en 2023, après que l'Eglise ait dénoncé un mensonge. Les prétendues larmes de la Vierge ont donc été analysées. Selon le média local Corriere della Sera, les résultats ont enfin été dévoilés en ce mois de février. Initialement, des hypothèses penchant pour du sang de porc ou de la peinture avaient circulé.

Il s'agirait en réalité de sang humain féminin, dont le profil génétique est superposable à celui de Gisella Cardia. Ces nouveaux résultats vont être remis entre les mains des enquêteurs. L'avocate de Gisella Cardia l'a alors défendu : "Je sais avec certitude qu'elle est animée par une foi profonde et qu'elle n'a rien à gagner de cela, je la connais ainsi que son humble mode de vie, si elle n'était pas animée par la foi, elle serait folle de faire tout cela et elle n'est pas folle", a déclaré Solange Marchignoli. Elle a précisé que cette dernière avait quitté Trevignano et qu'elle ne savait pas où elle se trouvait désormais.

Elle a ajouté qu'une "enquête plus approfondie" était nécessaire. "Nous attendons de savoir s'il s'agit d'un profil mixte ou unique : si le profil est unique, cela signifie qu'il s'agit uniquement de Cardia et qu'elle l'a mis là, donc dans ce cas, nous irions au procès, mais si comme prévu le profil est mixte, cela signifie que l'ADN trouvé sur la statue contient également l'ADN de Gisella, ce à quoi nous nous attendons car elle a utilisé la statuette, l'a embrassée et l'a manipulée". La défense continue aussi à affirmer qu'il pourrait s'agir du sang de la Vierge, puisque personne ne connait son ADN. 

Selon The Guardian, certaines personnes avaient déjà accusé Gisella Cardia d'escroquerie par le passé. Elle aurait créé une fondation pour collecter des dons qui soi-disant servaient à créer un centre pour enfants malades. Elle a aussi déjà été condamnée pour fraude fiscale.