Le plan de représailles de Netanyahu impacte aussi les civils à Gaza

Le plan de représailles de Netanyahu impacte aussi les civils à Gaza Une attaque "massive", "un siège complet" de la bande Gaza... Trois jours après l'attaque surprise du Hamas contre Israël, le gouvernement israélien a développé son plan de bataille.

"Israël n'a pas commencé cette guerre, mais Israël la terminera." C'est avec des mots particulièrement forts que s'est exprimé le Premier ministre Benjamin Netanyahou lundi 9 octobre en soirée sur X (ex-Twitter). Un peu plus tôt, le chef du gouvernement s'était exprimé depuis la Knesset. Comparant le Hamas à Daech, Benjamin Netanyahou avait détaillé son plan pour reprendre le contrôle, trois jours après l'attaque surprise du Hamas contre Israël, survenue le 7 octobre 2023, promettant notamment "une attaque massive contre le Hamas, d'une intensité qui n'a jamais eu lieu".

"Nous allons investir tous les villages d'Israël pour les remettre sous notre contrôle. Nous allons lancer une attaque massive contre le Hamas. Et nous allons élargir notre déploiement sur la frontière du Nord et sur tout le territoire israélien", a-t-il énuméré évoquant aussi le renforcement de "l'unité au sein du peuple". Lors de sa prise de parole, le Premier ministre israélien a également appelé l'opposition à s'unir "comme cela a été fait pendant la guerre des Six Jours". Et de lancer, vindicatif : "Les images de destruction à Gaza ne sont que le début. Chaque lieu où opère le Hamas sera une ruine."

Dimanche déjà, le Premier ministre israëlien avait eu ces mots : "Partout où le Hamas s'est déployé, se cache et opère [dans l'ombre] dans cette cité maudite, nous laisserons un tas de ruines. Voici mon message aux habitants de Gaza : partez maintenant car partout nous ferons usage de la force". Comme le rappellent les observateurs et les experts, Gaza est un territoire extrêmement enclavé, coincé entre Israël et la mer Méditerranée, soumis depuis l'arrivée au pouvoir du Hamas, en 2007, à un blocus d'Israël et de l'Égypte.

Un "siège complet" de la bande de Gaza

Plus tôt dans la journée du lundi 9 octobre, le Premier ministre israélien avait d'ores et déjà promis une riposte qui "changera le Moye-Orient". De son côté, l'armée israélienne avait ordonné un "siège complet" de la bande de Gaza, sous le contrôle du Hamas. Objectif : couper l'enclave palestinienne et ses près de 2,3 millions d'habitants du reste du monde.

Et le ministre de la Défense israélien, Yoav Gallant, de préciser au cours d'une réunion : "Pas d'électricité, pas de nourriture, pas de gaz, tout est fermé. […] Nous combattons des animaux et nous agissons en conséquence.", a-t-il défendu, justifiant le fait que la population civile puisse être impactée par ces décisions. À noter que dans la foulée avait été confirmé par les autorités l'arrêt de l'approvisionnement en eau de la bande de Gaza. Une décision radicale, mais à relativiser néanmoins, car comme le rappelle Sud Ouest, Israël fournit "seulement" 10% de la consommation annuelle en eau de Gaza.