Emmanuelle Cosse : charges, critiques et sermons des écolos d'EELV

Emmanuelle Cosse : charges, critiques et sermons des écolos d'EELV Les critiques fusent et sont unanimes : les cadres d'EELV sont très majoritairement déçus et en colère contre leur ancienne patronne, qui a choisi d'entrer au gouvernement.

La nouvelle ministre du Logement va devoir s'y faire : hier patronne appréciée d'EELV, aujourd'hui conspuée par les militants, il va falloir serrer les dents pour supporter la charge de travail au sein du gouvernement en faisant face aux critiques de ses (ex-) proches. D'ores et déjà, les militants et les cadres d'EELV s'en prennent sévèrement à Emmanuelle Cosse, qui a accepté de faire partie de l'exécutif. A commencer par son successeur à la tête du parti (secrétaire national par intérim dans le cadre d'une direction collégiale), David Cormand. Sur iTélé, ce dernier regrette qu'elle ait "trahi un parcours politique qui est le sien, qui était empreint de convictions, d'une certaine forme de radicalité".

En vidéo - Les écolos déçus par l'entrée au gouvernement d'Emmanuelle Cosse :

"Remaniement du gouvernement : les trois arrivées qui passent mal au sein des Verts"

Pour Noël Mamère, Emmanuelle Cosse est "une âme perdue". Elle et les écologistes Jean-Vincent Placé et Barbara Pompili "sont montés sur le Titanic. Ils vont regardé le prochain iceberg avec beaucoup de perspicacité", juge encore le maire de Bègles. Sur la plateau de LCP, la députée EELV Eva Sas voit dans le choix de la nouvelle ministre du Logement un "opportunisme" : "Elle n'était sans doute pas bien partie pour renouveler son mandat de secrétaire nationale, elle a souhaité saisir cette opportunité. [...] Dans la vie politique on voit ce genre de comportement, ça ne donne pas forcément envie aux citoyens de renouer avec leurs élus". La sénatrice EELV Esther Benbassa, fait elle aussi partie des déçus. Sur Twitter, elle écrit au sujet du remaniement : "On sait désormais où sont les arrivistes et où sont les convaincus !".

Emmanuelle Cosse a quitté la tête d'EELV, mais ausi la présidence du groupe du parti au conseil régional d'Ile-de-France. Pour autant, celle qui mena la campagne souhaite rester élue de l'opposition, rapporte France 3. Pour sa collègue Corinne Ruffet, élue conseillère régionale, "si Emma Cosse rentre dans ce gouvernement là, après le vote sur la déchéance de nationalité, ça veut dire que des écologistes peuvent rentrer dans n'importe quel gouvernement. C'est un message politique délètère. C'est une erreur politique".