Budget 2026 : la ministre de l'Action et des Comptes publics croit encore à un vote dans les temps au Parlement

Budget 2026 : la ministre de l'Action et des Comptes publics croit encore à un vote dans les temps au Parlement Amélie de Montchalin estime qu'un vote est encore possible au Parlement avant le 31 décembre, évitant ainsi le passage du budget par ordonnance ou une loi spéciale. Mais les obstacles sont encore nombreux.

Le casse-tête du budget n'est pas fini ! Dans un entretien accordé au Parisien, la ministre de l'Action et des Comptes publics assure que des compromis sont encore possibles. Il faut dire que les débats à l'Assemblée prennent beaucoup de temps, avec des milliers d'amendements à débattre et à voter. De plus, les députés ont décidé de prendre une pause ce week-end avant de reprendre les débats lundi, ce qui fait craindre un trop grand retard. Si le budget n'est pas adopté dans les temps, le gouvernement aura deux options : le passage du budget initial (copie du gouvernement avant débats) par ordonnance ou une loi spéciale (comme au début de l'année 2025).

Mais Amélie de Montchalin assure qu'il y aura la semaine prochaine tout le temps d'aller au vote avant dimanche prochain (23 novembre) à minuit. C'est le délai imposé par la Constitution avant la transmission du texte au Sénat. Concernant les accusations de stratégie pour retarder les débats, elle parle "d'intox lancées par certains de nos opposants, avec d'ailleurs une dose de complotisme".

Pour prouver qu'il n'y a "pas d'entourloupe", elle explique que "ne pas trouver de compromis aujourd'hui sur le budget, c'est donner les clés à Marine Le Pen ou à Jean-Luc Mélenchon pour la présidentielle de 2027". La ministre en profite d'ailleurs pour passer un tacle au RN qu'elle qualifie d'"irresponsable", et à LFI qui "souhaite nuire au PS coûte que coûte et ne pas débattre".

La réforme des retraites

L'un des enjeux les plus suivis dans les débats sur le budget 2026 est la suspension de la réforme des retraites. Celle-ci a été votée à l'Assemblée, mais elle doit encore être validée par le Sénat. Or les sénateurs LR sont majoritaires à la chambre haute et son président, Gérard Larcher (LR), a assuré que le Sénat ne voterait pas cette suspension.

"Il y aura une suspension de cette réforme s'il y a un vote sur le budget", affirme pourtant la ministre. "J'ai une très grande confiance dans les sénateurs et le Président Larcher le premier, pour œuvrer au compromis", ajoute-t-elle. Confiante, elle assure que les sénateurs "ont joué un très grand rôle lors du budget de l'hiver dernier et entendent la demande des Français qu'on se mette d'accord."