Les boîtes de conserve peuvent contenir de dangereuses substances, surtout si elles renferment ces aliments
Elles sont dans toutes les cuisines et dépannent quand le frigo est vide. Les boites de conserve rencontrent toujours un franc succès. 99% des Français en consomment régulièrement avec plus de 40 kilos par foyer chaque année, rapporte TF1. Si elles restent moins riches en nutriments et souvent moins goûteuses que des produits frais, les conserves apparaissent comme une bonne option quand on n'a pas le temps de cuisiner et se gardent très longtemps.
Cependant, il faut prendre des précautions avec ces boites. Si elles sont endommagées, cabossées ou bombées, des bactéries peuvent s'être glissées à l'intérieur. Dans ce cas, il vaut mieux les jeter, c'est aussi le cas si une odeur inhabituelle s'en dégage à l'ouverture. Il est, par ailleurs, conseillé de ne pas mettre de boite de conserve ouverte directement au frigo. Il est préférable de verser le reste dans un tupperware, car une fois ouverte, il y a un risque d'oxydation du métal et donc de détérioration de la qualité des aliments.

Des chercheurs espagnols de l'université de Saint-Jacques-de-Compostelle ont récemment mis en lumière, dans une étude, un autre danger méconnu. La plupart des conserves sont recouvertes de polymères pour protéger les aliments. Or, certains composants de ces revêtements pourraient altérer les aliments et ainsi présenter un risque pour la santé. Ils peuvent contenir des résines époxy fabriquées à partir de bisphénol A, un perturbateur endocrinien reconnu. Ce dernier interfère avec le système hormonal et peut donc provoquer du diabète, contribuer à l'obésité, ou encore toucher le système reproducteur.
Cette migration dangereuse serait particulièrement élevée dans les conserves les plus grasses, comme celles de thon à l'huile, à la tomate ou à l'escabèche. Si les concentrations détectées sont le plus souvent inférieures aux seuils fixés par l'Union européenne, il faut faire attention à l'exposition cumulative ou à une ingestion en grande quantité. "Les groupes vulnérables de la population sont davantage exposés à ce composé chimique en raison de leurs habitudes de consommation, notamment une forte consommation de thon et de sardines en conserve chez les personnes âgées (65-74 ans) et de thon à l'huile d'olive et de tournesol chez les femmes enceintes", précise l'étude.
Les experts conseillent ainsi de privilégier le thon simple et d'éviter d'utiliser l'huile ou la sauce des conserves pour assaisonner d'autres aliments. Il est aussi recommandé de ne pas réchauffer les aliments directement dans les conserves, ce qui peut arriver en camping par exemple, car cela accélère la migration de ces substances dangereuses vers les aliments.