13-Novembre : dix ans après, l'impact durable des attentats sur les services de secours

13-Novembre : dix ans après, l'impact durable des attentats sur les services de secours Ils étaient policiers, secouristes et témoins des attentats du 13 novembre 2015… Alors que les commémorations des dix ans du 13-Novembre approchent, des témoignages apparaissent dans la presse… Tous ont un point commun : s'engager pour ne pas oublier.

Les commémorations des attentats du 13 novembre approchent. À cette occasion, des témoignages de survivants, de leurs proches ou de témoins des scènes d'horreur sortent dans la presse et sur de nombreux médias. Parmi eux, les ceux de policiers étant intervenus le soir des attentats ou encore de secouristes qui ont fait de leur mieux pour remplir leur mission. Ouest France consacre notamment un article sur Alain Giraud, un policier ayant travaillé dans la brigade anticriminalité 75N [N pour nuit, NDLR].

Le soir du 13 novembre 2015, il est, avec une poignée de collègues, l'un des premiers à être entré dans la salle de concert du Bataclan à Paris. Aujourd'hui à la retraite, il se remémore cette soirée lorsqu'il arrive sur place : "J'aperçois ce qu'on peut voir. Ce tas de gens, les râles, les appels au secours… je voyais des téléphones se lever dans la fosse", raconte-t-il. Une autre image lui vient encore, une qui restera gravée dans sa mémoire à jamais : la rencontre, très rapide, avec une femme dont le visage est à moitié arraché.

Ce 13 novembre 2015, 1 500 spectateurs sont venus pour voir le concert des Eagles of Death Metal. Au total, 90 personnes ont perdu la vie et des centaines d'autres ont été blessées par trois djihadistes. Plusieurs années se passent après le drame. En 2021, lors du procès des attentats, Alain Giraud et ses collègues prennent conscience que leurs rôles et leurs missions au Bataclan ont été minimisés, voire oubliés.

Reconnus comme victimes du terrorisme, ce qui constitue "un pas vers la reconnaissance" pour Alain Giraud, ils n'ont, toutefois, pas eu la reconnaissance adéquate pour leur travail et leurs missions : "Je pense que ma vie, je l'ai risquée", souligne Alain Giraud. Comme l'explique encore Ouest France, Alain Giraud a encore des questionnements, des interrogations qui demeurent sans réponses, encore aujourd'hui. Une interrogation qui s'est transformée en lutte pour Alain Giraud. En effet, l'ancien policier mène un combat pour obtenir une reconnaissance nationale de son intervention ainsi que celles de ses collègues au Bataclan.

S'engager pour ne pas oublier

Parfois, les combats se transforment en engagement aussi, comme avec l'exemple de Jean-Luc, kiné et secouriste, qui a témoigné pour le journal Le Parisien, Comme toutes les autres histoires dans cette affaires, elle commence en partie le 13 novembre 2015. Jean-Luc est habitant du XIe arrondissement, juste au-dessus de la Belle Équipe. Le restaurant a été visé par une rafale de tirs. 21 personnes ont été tuées.

Lorsque le drame survient, Jean-Luc descend dans la rue presque immédiatement, il ne prend avec lui qu'une trousse de secours rudimentaire. Sur place, il se souvient notamment qu'une femme a été sauvée grâce à son intervention : il avait utilisé sa ceinture pour faire un garrot sur la grave blessure de la victime. Aujourd'hui, il se bat pour une meilleure formation aux gestes qui sauvent, en particulier dans un contexte où la menace terroriste est importante.