Il va falloir encore faire preuve de patience. En effet, le Premier ministre a renvoyé la définition de la valeur du point... Aux partenaires sociaux qui, pour rappel, sont unanimement opposés à la réforme des retraites. Dans le détail, Edouard Philippe a indiqué que cette fameuse valeur devait être actée dans le cadre de la gouvernance, pilotée à la fois par l'Etat et les organisations syndicales et patronales. "Nous demanderons aux partenaires sociaux d'en fixer la valeur, sous le contrôle du Parlement", a-t-il indiqué. L'opposition et plusieurs partenaires sociaux ont émis des doutes sur cette fameuse "règle d'or", estimant que la valeur pourrait aisément être modifiée par les gouvernements suivants à travers le projet de loi de finances. Pour rappel, deux valeurs doivent en théorie coexister : la valeur d'achat (en clair, combien je cotise pour acquérir un point de retraite) et la valeur de service (par combien dois-je multiplier le nombre de points acquis pour obtenir le montant de ma pension de retraite mensuelle). "Il sera proposé au démarrage de la réforme que la valeur d'acquisition d'un point soit égale à 10 euros cotisés", pouvait-on lire dans le rapport Delevoye. Ce dernier préconisait que le rendement soit ainsi fixé : pour 100 euros cotisés, l'assuré recevrait 5,5 euros de retraite par an. Ce rendement est contesté.
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