Ces salariés seront très peu augmentés en 2024 alors que leurs entreprises gagnent des milliards
Les résultats sont "exceptionnels", les attentes "légitimes" et la conclusion finalement bien déceptive. Environ 500 000 salariés pensaient enregistrer une belle hausse de salaire en 2024, il n'en sera rien. Ou presque. La fin d'année est synonyme de négociations salariales dans les entreprises. Pour demander une augmentation, mieux vaut avoir des chiffres en sa faveur.
Mais cela ne fait pas tout ! Les employés des banques l'ont appris à leurs dépens ses derniers jours. Les organisations syndicales ont mené des discussions avec la direction de chaque grand établissement bancaire français. Mais après des semaines d'échanges, entre demandes et contre-propositions, les accords de revalorisations salariales sont très loin des attentes.
Pourtant, les banques ont bien gagné de l'argent depuis début 2023. La Société Générale a engrangé 518 millions d'euros de bénéfices entre janvier et septembre, plus d'1 milliard pour la Banque Populaire, quasi-autant du côté de la BNP, et le résultat net affiche même 1,8 milliards en seulement six mois du côté du Crédit Mutuel.
Malgré ces gains colossaux, les employés de ces banques ne doivent pas s'attendre à rouler sur l'or l'année prochaine, alors que le salaire médian est de 2284€ net par mois. A la Société Générale, la hausse des salaires ne sera que de 1 à 2,5% ; entre 0,5 et 2,5% du côté de la Banque populaire et de 0,8 à 1,15% chez BNP. Côté Crédit mutuel, une augmentation générale de 2,2% a été annoncée à laquelle s'ajouteront des revalorisations individuelles.
Pour palier ces hausses en-deçà des revendications (certains demandaient 6%), ces banques ont activé le levier de la prime de partage de la valeur (PPV), plus connue sous le nom de prime Macron. Le Crédit mutuel s'est montré le plus généreux en octroyant 3000€ à ses salariés. La Société Générale versera 1200€, contre 1000€ pour la BNP et 500€ minimum pour la Banque populaire.
Alors que les banques n'ont pas encore leur résultats définitifs pour 2023 et qu'elles ont d'ores et déjà annoncé une hausse de leurs tarifs en 2024 (sans compter l'assouplissement des règles d'octroi de crédit), nul doute que les bénéfices seront encore colossaux dans les mois à venir. Mais avec une répercussion (très) minime sur les bulletins de paie des salariés.