Cette petite ligne sur le bulletin de salaire va discrètement changer : vous allez payer plus sans vous en rendre compte

Cette petite ligne sur le bulletin de salaire va discrètement changer : vous allez payer plus sans vous en rendre compte La prochaine fiche de paie comportera un changement qui n'est pas à négliger.

C'est la seule ligne que regardent véritablement tous les salariés, la plus intéressante à leurs yeux. Au bas du bulletin de paie, chaque mois, leur regard est rivé sur le même libellé : "Net à payer". C'est là qu'est indiqué le montant exactement versé sur le compte en banque à la fin du mois. Une somme que chacun tente de faire augmenter lors des négociations salariales annuelles. Mais ce n'est pas le seule sur laquelle il faut s'attarder.

Les bulletins de paie comptent, a minima, une vingtaine de lignes : salaire forfaitaire, prime, sécurité sociale, chômage, CSG… Autant de détails que très peu de salariés lisent avec attention. Et pourtant. Parmi cette liste se cache une mention importante : "complémentaire santé obligatoire". Il s'agit tout simplement de la mutuelle d'entreprise, à laquelle vous devez obligatoirement souscrire, sauf cas particuliers. Chaque salarié est donc couvert en plus de l'Assurance maladie. Cela est payé en partie par l'employeur (minimum 50%) et en partie par l'employé.

Depuis ce 1er janvier 2024, le prix des mutuelles va augmenter : +8,1% en moyenne. Les entreprises ne vont pas absorber à elles-seules ces hausses. La part payée par les salariés va, elle aussi, augmenter. Mais pas de panique : pour les travailleurs, l'impact sera mineur. Car si le pourcentage peut effrayer, en réalité, la conséquence financière est limitée.

Prenons l'exemple d'un salarié qui touche 2000 euros par mois, avant prélèvement de l'impôt à la source. Sa mutuelle, qui le couvre lui (et parfois ses enfants), lui coûte aujourd'hui 35 euros par mois. Une somme directement prélevée sur son salaire. Sa part va augmenter de 8% à partir de janvier, la faisant passer à 38 euros par mois. Le coût supplémentaire ne sera donc en réalité que de 3 euros par mois. Les salariés vont donc payer plus cher, mais cela sera quasi-indolore. Cela pourra être plus significatif si le contrat couvre également le conjoint. Comptez alors une dizaine d'euros supplémentaires.

Pour amortir cette augmentation sans perdre de salaire, mieux vaut donc espérer obtenir une revalorisation de sa rémunération en début d'année. Selon les calculs de divers cabinets spécialistes en ressources humaines, ces augmentations devraient être de l'ordre de 3%. Pour un travailleur actuellement payé 2000€ euros, cela offrira une hausse d'environ 60 euros, avant impôts. De quoi compenser la hausse de la mutuelle. Mais le reste ?