Nous avons vu Kaamelott 2 avant sa sortie : voici ce qu'on en a pensé (sans spoiler)
C'est l'un des films français les plus attendus de cet automne. Les fans d'Alexandre Astier pourront bientôt découvrir le second épisode cinématographique mettant en scène les chevaliers de la Table Ronde. Kaamelott : deuxième volet (partie 1) reprend après les événements du premier film, alors que le roi Arthur a récupéré son trône (contre son gré).
Ce second épisode sert d'exposition pour les intrigues du deuxième volet. On retrouve un roi Arthur abattu après la destruction de Kaamelott, retranché chez ses beaux-parents en Carmélide, alors que le pays de Logres tente de se reconstruire et que ses fidèles cherchent à remettre en place l'ordre des Chevaliers de la Table Ronde. Il réunit alors plusieurs chevaliers autour de la Nouvelle Table ronde et les encourage à prouver leurs valeurs au cours de quêtes aux quatre coins du monde.
Les fans de la série retrouvent des visages connus, comme Audrey Fleurot, Anne Girouard, Lionnel Astier, Thomas Cousseau, Joëlle Sevilla, tandis que de nouvelles têtes font leur entrée : Virginie Ledoyen, Haroun, Thomas VDB ou Redouane Bougheraba. Un absent notable a provoqué la déception des fans : Franck Pitiot, interprète de l'iconique Perceval, qui n'a pas souhaité se joindre à l'aventure. Mais Alexandre Astier a tout de même trouvé une manière d'intégrer le personnage dans l'intrigue.

Comme le laissait supposer cette distribution longue comme le bras, Kaamelott : deuxième volet, partie 1 est un film d'exposition choral. On retrouve l'esprit de la série avec ses épisodes à sketchs condensés sur quelques minutes seulement. De fait, on navigue entre plusieurs zones du royaume de Logres, on suit plusieurs personnages et plusieurs quêtes qui se déroulent en simultanée.
Le résultat est toutefois inégal et l'ensemble manque de liant : on navigue aux quatre coins du monde dans des quêtes secondaires à foison, mais aucune n'est suffisamment forte pour servir de trame globale à l'intrigue. Cette absence de fil rouge fonctionnait sur les premières saisons de la série grâce à un format plus court et plus percutant. Cela marche beaucoup moins dans un film de plus de 2 heures
Les enjeux sont dilués, on saute d'un groupe de personnage à un autre sans logique, et surtout sans qu'aucune intrigue amorcée ne soit résolue. Ce défaut majeur est toutefois totalement compréhensible : Kaamelott, deuxième volet partie 1 souffre de son statut, celui d'être un épisode de transition. On imagine que les intrigues seront toutes résolues dans la seconde partie. Une malédiction classique à laquelle ont succombé, avant Kaamelott, les premières parties d'Harry Potter 7 ou d'Hunger Games 3.
Certains personnages et certaines intrigues fonctionnent mieux que d'autres. On s'amuse des péripéties de Guillaume Gallienne, Clovis Cornillac et Redouane Bougheraba et des scènes en Carmélide avec les beaux-parents d'Arthur. A l'inverse, les intrigues autour de la nouvelle génération de personnage fonctionnent beaucoup moins. Karadoc est bien moins drôle sans Perceval. D'autres acteurs, comme Alain Chabat ou Christian Clavier sont réduits au rang de cameo. Plaisant, mais un peu frustrant.
En revanche, on ne boude pas notre plaisir face au spectacle : décors, costumes, musique et même effets spéciaux, l'univers de Kaamelott prend encore davantage d'ampleur et tous ces éléments justifient l'adaptation sur grand écran. On rit moins devant ce second volet, mais on en prend plein les yeux ! Malgré notre déception, on est tout de même curieux de découvrir la suite, qui sortira le 11 novembre 2026.